Le dernier baromètre de la Fondation Vinci vient de sortir et il dresse un portrait peu reluisant du conducteur français.
Le 14ème baromètre de la conduite responsable réalisé par la Fondation Vinci a été publié ce mardi 7 mai. Le constat est alarmant et laisse entendre que les Français sont agressifs au volant en plus de ne pas respecter le Code de la route.
Ce sentiment assez répandu s’explique par le cadre dans lequel se situe le conducteur d’après Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes et interrogée par Radio Vinci : « dans la voiture, les conducteurs ont tendance à se trouver comme dans une bulle, à ne plus faire attention aux autres ».
Et c’est bien là le problème. Le Code de la route n’est plus vraiment respecté comme en attestent les 59% des sondés qui avouent ne pas mettre systématiquement leur clignotant. Ou encore les 91% d’entre eux (soit plus de 9 Français sur 10) qui reconnaissent dépasser les limites de vitesse imposées.
Injurieux, agressifs, smartphone à la main, le mauvais comportement du conducteur français
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Ce qui semble le plus ressortir de ce baromètre est, encore une fois, le mauvais comportement des automobilistes de l'hexagone. Ainsi, 67% des conducteurs français « admettent injurier d’autres conducteurs » (la moyenne européenne étant de 52%) et 55% reconnaissent qu'ils klaxonnent parfois sans raison. Le baromètre Vinci indique par ailleurs qu’ils sont 32% à coller « délibérément le véhicule d’un conducteur qui les énerve ».
Malgré ces comportements qui semblent agiter une grande partie des conducteurs français, ils sont paradoxalement 88% (soit près de 9 sur 10) à « craindre l’agressivité des autres au volant ». 75% des automobilistes se disent ainsi vigilants au volant tandis qu’ils sont 55% à se considérer comme calmes et 27% comme courtois. Ils sont seulement 5% à avouer être agressifs en voiture.
Enfin, le smartphone est un vrai désastre au volant. Le baromètre de Vinci indique en effet que 78% des conducteurs français utilisent leur téléphone en conduisant ou leur GPS. L’étude précise que de tels comportements évoluent dans le bon sens uniquement lorsque le conducteur passe tout proche d'un accident.