Un hôpital montpelliérain s'est rendu coupable d'une bourde monumentale alors qu'il traitait une patiente atteinte d'un cancer.
C'est une bévue invraisemblable qui aurait pu s'avérer dramatique.
Une femme souffrant d'un cancer du sein a été victime d'une erreur de latéralité lors de son parcours de soin et a été traitée du mauvais côté de la tumeur.
Image d'illustration. Crédit photo : iStock
Atteinte d'un cancer, elle subit 8 séances de traitement sur le mauvais sein
Les faits se sont déroulés au sein du Centre de cancérologie du grand Montpellier (CCGM) et ont été rendus publics ce mardi 23 avril par l'Autorité de sécurité nucléaire (ASN).
Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce type d'incident n'est pas un cas isolé et serait même de plus en plus fréquent.
Cette erreur de latéralité (inversion droite-gauche) « est survenue au cours de la préparation du traitement, lors de la sélection de l’organe cible à l’étape de délinéation », indique ainsi l'ASN qui a été informé de cette faute le 25 mars dernier
« Les étapes ultérieures, incluant différentes validations lors de la préparation du traitement puis sa réalisation, n’ont pas permis d’identifier cette erreur. Huit séances de traitement sur les vingt-cinq prévues ont été ainsi réalisées du mauvais côté. L’erreur a été détectée au cours d’une consultation de suivi hebdomadaire, devant l’apparition d’effets secondaires du côté opposé à celui de la tumeur », poursuit l'organisme qui précise également que « la patiente a été informée de l’erreur et de ses conséquences potentielles ».
Et d'ajouter : « Un nouveau plan de traitement a été proposé pour traiter le sein qui aurait dû l’être ».
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L’ASN « constate la recrudescence de ce type d’erreurs » et en appelle à la responsabilité « des professionnels de la radiothérapie », insistant sur « la nécessité d’évaluer la robustesse des barrières de sécurité mises en place pour se prémunir des erreurs de latéralité ».
L'affaire fait tâche dans le milieu de l'oncologie, d'autant qu'une erreur similaire a été commise à peu près au même moment à l’institut de cancérologie de Bourgogne à Dijon (Côte-d'Or), où une patiente a cette fois tété traitée intégralement du mauvais côté.