Une fillette de 10 ans meurt noyée car une règle honteuse interdit aux maîtres-nageurs d'intervenir

Une jeune enfant russe a récemment trouvé la mort dans des circonstances aberrantes, en Russie. Récit d'une tragédie qui n'aurait jamais dû arriver.

C'est un drame qui en dit long sur certaines règles, dictées par les coutumes !

Une fillette est morte noyée dans une piscine municipale en Russie, car le règlement des lieux... n'autorisait pas les maîtres-nageurs à intervenir. Le bassin était réservé aux femmes et les sauveteurs, tous de sexe masculin, n'avaient par conséquent pas le droit d'être présents. Ils n'ont donc pu secourir la victime.

Une piscine municipale extérieureCrédit photo : iStock

Une fillette est morte noyée, car les maîtres-nageurs n'avaient pas... le droit de la sauver

Selon le média anglais The Mirror, le dramatique accident a eu lieu l'an dernier, au mois de mars, dans le petit village de Dylym, situé au Daghestan, une république autonome de Russie.

La fillette décédée s'était rendue en famille à la piscine publique de la commune lorsque le drame s'est produit. Les témoignages racontent que la victime, âgée seulement de 10 ans, s'apprêtait à quitter les lieux avec ses parents quand elle a soudainement glissé avant de tomber à l'eau. Sa mère a alors crié, mais personne n'est intervenu dans l'immédiat, laissant la petite fille se débattre, seule, durant de longues minutes.

Alerté par les hurlements de son épouse, le père de la fillette, qui se trouvait aux vestiaires, a ensuite couru puis plongé dans l'eau pour sauver son enfant. Après lui avoir prodigué les premiers secours, il a réussi à la ranimer, mais quelques minutes plus tard, la fillette a de nouveau perdu connaissance. Transportée d'urgence à l'hôpital le plus proche, elle y est finalement décédée peu après. Sa mort serait due à un œdème cérébral, ainsi qu'une hypoxie causée par la noyade.

Un maître-nageur au bord d'une piscineCrédit photo : iStock

Comme précisé plus haut, l'absence d'intervention des maîtres-nageurs s'explique par un point du règlement intérieur de la piscine, qui interdit aux hommes de l'encadrement d'être présents lorsque des femmes se baignent. Or, le créneau, durant lequel l'incident s'est produit, était réservé aux femmes exclusivement. Les maîtres-nageurs masculins étaient donc absents.

Cette règle, à l'origine du drame, a été édictée en vertu de « la mentalité daghestanaise » influencée par la religion islamique (majoritaire au Daghestan), rappellent nos confrères britanniques du Mirror, qui citent les juges ayant traité cette affaire. 

Selon des médias locaux, la fillette n'avait pas le droit de se rendre à la piscine à cet instant précis, car il n'y avait justement personne pour superviser la baignade des enfants. Seules les femmes adultes étaient autorisées à faire trempette. Une situation ubuesque qui a, hélas, engendré ce tragique dénouement.

Les parents de la victime ont porté plainte contre le propriétaire des lieux, un certain Musa Patakhov. Jugé par le tribunal du district de Kazbekovsky, ce dernier a été condamné pour négligence à... une amende de 130 000 roubles (1 272 euros environ). 

Une sanction qui paraît bien dérisoire au regard de ce terrible drame.


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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.