Un enfant est devenu propriétaire à un âge où ses camarades se préoccupent davantage de leurs jouets, ou de leurs copains.
Selon une étude récente, menée par la société de courtage Finance Conseil, l'âge médian des primo-accédants - c'est-à-dire les personnes qui deviennent propriétaires pour la première fois - en France se situerait aux alentours de 33 ans. Un chiffre stable par rapport à celui de l'année précédente (32 ans). À titre de comparaison, cet âge médian était de 37 ans environ, en 1996.
Contrairement aux idées reçues, force est de constater que l'on achète donc plus jeune, de nos jours. Un constat qu'il faut toutefois nuancer, dans la mesure où les banques sont bien plus frileuses qu'autrefois lorsqu'il s'agit d'accorder des prêts.
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Propriétaire à seulement 8 ans
En comparant les époques, on constate ainsi que la première acquisition intervient généralement dans la trentaine. Cependant, il n'est pas rare que certains investisseurs parviennent à acquérir un premier bien immobilier plus tôt dans leur vie, et parfois même très jeunes.
C'est notamment le cas d'un garçonnet qui est devenu l'heureux propriétaire d'un appartement à seulement... 8 ans. Oui, vous avez bien lu ! Ce jeune garçon a en effet hérité du bien, il y a 2 ans, lorsque sa mère lui en a fait don. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il n'est pas nécessaire d'être majeur pour pouvoir jouir d'un tel héritage. C'est ce qu'explique Le Figaro, qui a pu échanger sur le sujet avec Me Nathalie Couzigou-Suhas. Notaire de profession. Cette dernière avait traité le cas si particulier de ce très jeune propriétaire, en 2022.
Le quotidien nous apprend ainsi que cet appartement, estimé à 230 000 euros, se situe à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). D'une superficie de 50 m2, ce bien (un investissement locatif) a été transmis au jeune garçon par sa mère, qui souhaitait donner à son enfant un patrimoine immobilier « tout en optimisant les droits de succession ».
« L'idée principale était de sécuriser l'avenir de son fils tout en allégeant les contraintes financières et fiscales qui pourraient peser sur la succession future » (Nathalie Couzigou-Suhas, porte-parole de la Chambre des Notaires de Paris)
Avec cette donation anticipée, la mère de l'enfant a donc pu « conserver l'usufruit du bien », en continuant à percevoir les revenus locatifs, tout en cédant la nue-propriété à son fils. Cette manœuvre a été rendue possible par un mécanisme juridique appelé « le démembrement de propriété ».
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La mère et son enfant ont pu par ailleurs bénéficier d'un sacré coup de pouce fiscal, car le démembrement leur a permis d'abaisser la valeur taxable de la donation à 92 000 euros, soit un montant inférieur à l'abattement de 100 000 euros prévu par la loi, dans le cadre d'une telle donation (parent-enfant).
En d'autres termes, l'enfant sera exonéré des droits de succession sur l'appartement, puisque la valeur taxable de ce dernier n'excède pas les 100 000 euros.