À Chypre, un chercheur a découvert le « Deltracron », une combinaison entre les variants Delta et Omicron. Pourtant, il se pourrait que ce nouveau variant n’existe pas et provienne en réalité une erreur scientifique. Explications.
Crédit photo : Andrii Vodolazhskyi / Shutterstock
Après Omicron, le variant du Covid-19 responsable de la cinquième vague en France, un nouveau variant aurait été découvert par un chercheur de l’université de Chypre. Leondios Kostrikis est professeur de biologie et chef du Laboratoire de biotechnologie et de virologie moléculaire et affirme avoir trouvé une combinaison des variants Omicron et Delta, qu’il a appelé « Deltacron ».
« Il existe actuellement des co-infections Omicron et Delta et nous avons trouvé cette souche qui est une combinaison des deux. La fréquence des mutations était plus élevée chez les personnes hospitalisées, ce qui pourrait signifier qu’il existe une corrélation entre Deltacron et les hospitalisations », a affirmé le chercheur dans une interview.
Le « Deltacron » présent chez 25 malades ?
Selon Leondios Kostrikis, ce nouveau variant aurait été détecté chez 25 malades du Covid-19. Le chercheur aurait trouvé cette nouvelle mutation en analysant des prélèvements provenant des malades. Ces analyses auraient présenté des « signatures génétiques » des deux variants que nous connaissons actuellement.
Crédit photo : Chokniti Khongchum / Shutterstock
Cependant, plusieurs chercheurs restent sceptiques face à cette découverte et parlent d’une erreur scientifique. En effet, ils sont plusieurs à affirmer qu’il pourrait s’agir d’une erreur de laboratoire et ils pensent que le chercheur aurait pu mélanger par erreur des échantillons de patients contaminés par Omicron avec ceux contaminés par Delta.
« Les vraies recombinaisons apparaissent quelques semaines voire quelques mois après la circulation simultanée de plusieurs variants. Cela ne fait qu’un peu plus de deux semaines qu’Omicron circule, je doute qu’il y ait pu déjà avoir des recombinaisons », a déclaré Tom Peacock, virologue à l’Imperial College de Londres.
Pourtant, Leondios Kostrikis est formel et affirme qu’il ne s’est pas trompé. Les analyses de ce nouveau variant ont été envoyées à la GISAID, la base de données internationale qui étudie les mutations du Covid-19, afin d’en savoir plus.