Des chercheurs américains affirment avoir trouvé les débris d'un objet interstellaire, c'est-à-dire provenant d'une zone située au-delà de notre système solaire. Mais cette découverte est largement contestée.
Les débris ont été retrouvés au fond de l'océan Pacifique
C'est au fond de l'océan Pacifique que ces chercheurs américains ont trouvé ces fameuses sphérules métalliques. Cette découverte, ils l'ont rendue publique le mois dernier sur un site web américain. Ainsi, aucun autre scientifique ne s'est penché sur ces corps potentiellement issus d'un autre système stellaire.
Néanmoins, les conclusions de ce groupe de chercheurs ne sont pas passées inaperçues. En effet, ces cosmochimistes et planétologues sont persuadés de connaître l'origine de ces objets métalliques. Et d'après eux, ces restes formeraient un corps mesurant environ 50 cm de diamètre. Toujours d'après les analyses de ces experts, cet objet volant aurait traversé notre atmosphère en janvier 2014. Après quoi il aurait explosé au-dessus de l'océan Pacifique. Plus précisément, à 80 km d'une île de Papouasie-Nouvelle-Guinée nommée Manus.
Des recherches très coûteuses, financées par un donateur privé
Pour extraire ces débris dont l'origine reste largement contestée dans le monde de la planétologie, cette équipe de scientifiques américains a mis sur pied une grosse expédition. Et ce, grâce à la générosité d'un donateur privé qui a accepté d'offrir 1.5 million de dollars.
Ainsi, entre le 14 et le 18 juin de cette année, un bateau tractant une espèce de traîneau a sillonné la zone de l'accident présumé. C'est donc sur une surface de 10 km2 que cet appareil tracté a attiré des objets métalliques grâce à plusieurs centaines d'aimants très puissants. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la pêche a été bonne. Plus de 700 sphérules de fer ne mesurant qu'un demi-millimètre d'épaisseur ont été récupérés.
Provenant tout droit du fond du Pacifique, elles demeuraient à près de 2 km de profondeur depuis près de dix ans d'après les organisateurs de ces recherches.
Crédit photo : Sciences et avenir
Les analyses de ces débris ont orienté les conclusions des chercheurs vers une origine interstellaire
Pour l'heure, tous les débris n'ont pas été analysés, seulement une cinquantaine. Pour ce faire, les scientifiques utilisent des appareils très spécifiques et performants. Mais les premières observations ont révélé la présence de certaines molécules qui ont orienté les conclusions des chercheurs vers une origine interstellaire. Et pour étayer leur hypothèse, ils ont évoqué leurs déductions concernant la haute résistance de l'objet ainsi que sa très grande vitesse. Ces deux constats sont nés de l'observation de la chute de ce fameux objet non identifié en 2014.
Pour ces chercheurs, il n'y a aucun doute, ces débris proviennent d'une planète située au-delà de notre système solaire.
Une hypothèse largement controversée
Sans surprise, de nombreux scientifiques contestent cette découverte. Ils n'ont d'ailleurs pas tardé à exprimer leur rejet quant à l'hypothèse d'un objet interstellaire. Certains ont même largement critiqué les recherches dirigées par Avi Loeb, ancien directeur du Département d'astronomie de l'université d'Harvard.
Il faut dire que ce dernier ne fait pas l'unanimité chez les planétologues. S'ils ne remettent pas en question ses compétences scientifiques, ses confrères n'adhèrent pas du tout à ses déclarations médiatiques lors desquelles il a évoqué, à plusieurs reprises, des preuves de l'existence d'une intelligence extraterrestre.