Une récente étude nous en dit davantage sur les ancêtres des chiens actuels et ce qu'elle nous apprend s'avère très surprenant.
À quoi ressemblaient les chiens à la Préhistoire ?
C’est à cette question qu’ont tenté de répondre des scientifiques dont les travaux ont été publiés le 18 mai dernier dans la très prestigieuse revue The Royal Society.
Cette étude nous apprend notamment que tous les chiens actuels descendent d’un seul et même ancêtre, le loup gris.
Selon les chercheurs, il faut remonter au Paléolithique supérieur pour trouver trace des premières domestications de cette espèce. Un changement majeur et le début d’une cohabitation entre l’homme et l’animal qui perdure de nos jours.
Crédit photo : Istock
Le loup gris, l'ancêtre des chiens actuels
Il y a au moins 15 000 ans, (la date et le lieu exact demeurent sujets à débats), des loups peu craintifs et agressifs, appartenant à une lignée aujourd’hui éteinte, auraient ainsi commencé à visiter des campements humains, probablement attirés par les restes de nourriture qu’ils pouvaient y trouver.
Les hommes préhistoriques qui peuplaient ces premiers villages se seraient ensuite rapprochés de ces animaux, constatant que ces derniers pouvaient les protéger en cas d’attaques d’autres prédateurs ou encore les aider pour chasser.
Au fil du temps, les loups les moins sauvages auraient été apprivoisés par les humains, qui les auraient domestiqués en les reproduisant.
Une domestication qui aurait entraîné « de nombreuses modifications génétiques, physiologiques, comportementales et même physiques ». Des changements en majorité « involontaires ».
Les archéozoologues - qui s’intéressent aux relations passées entre les hommes et les animaux - et les paléogénéticiens ont ainsi relevé des « variations dans la couleur du pelage, une diminution de la taille, des différences entre mâles et femelles moins marquées et la conservation de traits plutôt juvéniles ».
Autant de changements qui se traduisent par « des modifications dans les dimensions du crâne avec un museau fortement marqué et raccourci et des anomalies dentaires (absence ou rotation de certaines dents) ».
Reconstitution faciale d'un chien préhistorique. Crédit photo : capture d'écran You Tube.
Pour en arriver à ces conclusions, les scientifiques ont étudié plus de 500 mâchoires inférieures (mandibules) de chiens européens qui ont vécu entre 11 000 et 5 000 ans avant notre ère, à une époque où ces canidés étaient déjà bien différents des loups dont ils descendaient.
Et ces travaux ont démontré, entre autres, qu'il existait déjà, dès la Préhistoire, plusieurs races de chiens très différentes mais toutes issues d'un seul aïeul.
Une étude fascinante et intéressante qui retrace plus de 15 000 ans d’évolution de la domestication canine.