Ce lundi 2 septembre, Valentina Petrillo, âgée de 50 ans, est devenue la première athlète transgenre à participer aux Jeux Paralympiques. Elle a concouru dans la discipline du 400 mètres en tant que malvoyante.
Il n’y a pas d’âge pour marquer l’Histoire ! Du haut de ses 50 ans, Valentina Petrillo a réalisé son rêve : celui d’être une athlète paralympique. Si sa participation est historique, ce n’est pas le fait de son âge mais de son identité de genre. En effet, Valentina Petrillo est née homme, faisant d’elle la première athlète transgenre à concourir aux Jeux Paralympiques.
Elle est entrée en piste ce lundi 2 septembre sur la discipline 400 mètres dans la catégorie T12 pour athlètes malvoyants. Elle a terminé deuxième de sa série avec un temps de 58,35 secondes, se qualifiant pour les demi-finales. Malheureusement, dans l’après-midi, elle a échoué à se qualifier pour la finale malgré son record personnel à 57,58 secondes.
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Malgré cet échec, Valentina Petrillo n’a pas caché son immense bonheur d’avoir participé aux Jeux Paralympiques, elle qui avait manqué de peu ceux de Tokyo il a trois ans.
"Nous sommes le 2 septembre 2024, n’est-ce pas ? Inscrivons ce jour comme une date historique. À partir d’aujourd’hui, je ne veux plus entendre parler de discriminations ou de préjugés envers les personnes trans."
Cette non-participation était moins douloureuse pour elle que sa non-qualification aux Jeux Paralympiques de 2016, à Rio de Janeiro, quelque temps avant son changement de genre effectué en 2017.
“Quand j’étais un homme, je n’étais pas moi-même. Je courais toujours avec le frein à main, je n’étais pas une personne heureuse, pas aussi heureuse que je le suis maintenant, même si j’ai quelques années de plus.”
Un traitement hormonal pour correspondre aux critères des épreuves féminines
La sprinteuse italienne souffre depuis longtemps de la maladie de Stargardt, une affection génétique de la rétine qui entraîne une perte progressive de la vision. Si elle a débuté sa transition de genre il y a sept ans, cela ne fait que depuis un an qu’elle est devenue officiellement une femme aux yeux de l’administration italienne.
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Pour être considéré comme une femme auprès de la Fédération internationale d’athlétisme, elle suit un traitement hormonal lui permettant de diviser son taux de testostérone par quatre. Ce traitement lui permet de se conformer au taux de 5 nanomoles par litre de sang requis pour concourir aux épreuves féminines.
Valentina Petrillo s’est longtemps consacrée au cécifoot, un football à cinq pour déficients visuels, ayant même représenté l’Italie dans des tournois majeurs. Ensuite, l'athlète a renoué avec la course, notamment au 400 mètres et au 200 mètres. Après son échec en demi-finales du 400 mètres, elle sera de retour sur la piste ce vendredi 6 septembre pour les séries du 200 mètres.
