Victime d’une vague d’insultes grossophobes et sexistes sur les réseaux sociaux, l’ancienne numéro 4 mondiale de tennis a pris la parole pour dénoncer ce fléau qui prend beaucoup trop d’ampleur.
Crédit : Jelena Dokic/ Instagram
Jelena Dokic a fait les beaux jours du tennis entre 1998 et 2014, année durant laquelle elle a mis un terme à sa carrière professionnelle. Depuis, l’ancienne championne du circuit WTA officie comme intervieweuse des joueuses et joueurs après match lors de l'Open d’Australie.
Malheureusement pour l’Australienne, les internautes semblent moins préoccupés par ses analyses et interviews post-match que par son physique et son poids.
L’ancienne athlète, fatiguée de toutes ces insultes, s’est saisie lundi 23 janvier de son compte Instagram pour dénoncer les trolls d’internet, avec au passage une sélection des quelques messages sympathiques qu’elle reçoit au quotidien.
« Je trouve un moyen de survivre et de me battre »
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« Le commentaire le plus fréquent est : qu’est-ce qui lui est arrivé ? Pourquoi est-elle si grosse ? Je vais vous dire ce qu’il est arrivé : je trouve un moyen de survivre et de me battre », raconte l’ancienne joueuse qui a été victime durant des années des humiliations et des coups de son père.
Jelena Dokic a en effet traversé une période très sombre lorsqu’elle a songé au suicide. En juin dernier, l’Australienne se confiait à coeur ouvert sur cette période : « J’ai quasiment sauté de mon balcon du 26e étage, quasiment mis fin à mes jours, je n’oublierai jamais cette journée, tout était trouble, tout était noir, sans son, sans lumière, rien n'avait de sens ».
Crédit : jelena Dokic/ Instagram
Jelena Dokic a retrouvé peu à peu la lumière en se battant, mais doit désormais faire face aux insultes quotidiennes sur son poids. « Les gens devraient avoir tellement honte […] Le body shaming et le fat shaming ces dernières 24 heures ont été délirants », avoue-t-elle, avant de préciser que ces commentaires viennent du monde entier mais principalement de Serbie, le pays d’origine de son père, et notamment de femmes. « Tant pis pour “les femmes soutiennent les femmes” », déplore-t-elle sur Instagram.
« Ce qui compte, c’est l’abus en ligne, l’intimidation et l’humiliation des gros. C’est ce qui compte, parce que ceux d’entre vous qui le font sont juste des gens mauvais, méchants et ignorants ».