Ils ne respectent pas les réglementations et peuvent poser des problèmes de sécurité pour les usagers.
Installés un peu partout sur nos routes, les ralentisseurs ont, comme leur nom l’indique, la fonction de faire ralentir les véhicules. En limitant leur vitesse, les ralentisseurs permettent aussi d’assurer la sécurité des piétons et des cyclistes.
Et s'ils semblent fleurir de plus en plus en France, certains ralentisseurs pourraient être supprimés. En cause, les quelques problèmes qu’ils posent. « [Certaines communes] aménagent parfois des dos-d’âne surdimensionnés qui peuvent endommager les véhicules ou faire chuter des cyclistes ou des motards », rappelle l’association 40 millions d’automobilistes avant de préciser qu’en « France, peu de communes connaissent parfaitement la réglementation sur la construction de ces ralentisseurs ».
C’est parce qu’elles ne respectent pas les recommandations de construction que certaines communes sont épinglées par la justice.
Des ralentisseurs scrutés par la justice
Un ralentiseur berlinois. Crédit photo : Russell102/ iStock
Début juillet, les juges de Toulon ont condamné le département du Var à détruire deux ralentisseurs considérés comme dangereux. C’est une première dans le genre et il se pourrait que ce ne soit pas la dernière. La justice a ainsi donné raison à l’association Pour une mobilité sereine et durable qui avait déposé plainte. Cette dernière indiquait que 450 000 ralentisseurs en France ne respectent pas la réglementation en vigueur depuis le 24 mai 1994.
« Ils sont à géométrie variable, installés à la va-vite, sans considérations des normes et des conditions légales », ajoute 40 millions d’automobilistes.
Dès lors et pour éviter d’être rappelées à l’ordre par la justice, certaines communes, à l’instar de Toulouse, prennent les devants. La Ville Rose a lancé une étude qualitative sur toutes ses infrastructures. Avec un petit hic, son prix est estimé à 150 000 euros.
La réglementation veut que les ralentisseurs de tout type soient installés dans des zones limitées à 30 km/h. Enfin, selon le type (coussin berlinois ou ralentisseur trapézoïdal), des dimensions précises doivent être respectées : 6 à 7 centimètres de hauteur et 1,80 mètres de largeur pour les coussins berlinois ; une surélévation de la chaussée de 10 centimètres, une pente de 1 à 1,40 mètres de longueur et un passage piéton pour le trapézoïdal. Les dos-d’âne doivent être ronds avec une hauteur qui ne va pas au-delà des 10 centimètres.