La SNCF a imposé une nouvelle contrainte pour les voyageurs qui prennent le TER. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité.
La SNCF a récemment mis en place une nouveauté pour les voyageurs qui utilisent les TER, et elle risque de ne pas plaire à tout le monde. Jusqu’à présent, il était possible d’acheter un billet de train à la dernière minute pour prendre un TER dans la journée. Ainsi, les voyageurs achetaient leurs billets en ligne ou directement à la gare avant de monter dans leur wagon quelques minutes plus tard.
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Ce fonctionnement pourrait ne plus être possible. C’est le cas dans deux régions françaises, où la réservation est désormais obligatoire sur certaines lignes de TER. Les voyageurs doivent réserver leur place en ligne, notamment s’ils veulent rejoindre ou partir de Paris. Les lignes concernées sont Paris-Troyes-Mulhouse et Paris-Châlons-Strasbourg.
Si la SNCF a pris une telle mesure, c’est pour éviter la surfréquentation des trains. En Normandie et dans le Grand Est, les deux régions concernées par cette nouveauté, les TER sont souvent bondés et il n’y a parfois pas assez de place pour tous les voyageurs, qui doivent passer le voyage debout dans les wagons. Avec ce système, il restera donc 25% des places assises sans réservation.
Réserver sa place dans le TER
Si cette mesure ne dérange pas les voyageurs occasionnels, elle déplaît aux habitués, qui devront être obligés de réserver leur trajet à chaque fois.
“Je ne connais pas mes horaires à l’avance donc je réserve un horaire fictif, donc éventuellement, il faut changer de billet. Honnêtement, je n’en vois pas l’utilité, c’est contraignant”, a confié un voyageur à TF1 Info.
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Une pétition a même été lancée contre cette idée, demandant la création de nouveaux trains aux heures de pointe plutôt que la limitation de l’accès aux passagers. Une option qui avait déjà été envisagée par la compagnie ferroviaire.
“On avait acheté des rames en plus pour ces lignes-là, je ne suis pas certain d’avoir mes rames avant la fin de la décennie 2020. Donc j’ai besoin d’avoir un système de ce type-là pour pouvoir mon gérer les flux. Depuis début juillet, on observe finalement que les flux se sont mieux répartis entre les différents trains”, a expliqué Thibaud Philips, vice-président de la région Grand Est en charge des transports.
Par la suite, cette mesure pourrait s’étendre à d’autres régions, notamment en Auvergne et dans les Hauts-de-France.