Si la cause animale vous touche, vous pouvez adopter des chevreaux pour leur éviter l'abattoir. C'est ce que propose cette année encore l’association Règne Animal, pour tenter de limiter les souffrances provoquées par l'industrie laitière sur les animaux.
Crédit : NikiTaxidisPhotography/ iStock
« Les animaux de ferme sont souvent considérés comme des sources de nourriture et de produits laitiers, mais ils sont bien plus que cela, rappelle Carine Demaurey, fondatrice de l’association Règne Animal. Les animaux de ferme ont des sentiments et des émotions tout comme nos chiens et nos chats. Ils ont des besoins et des désirs, et ils peuvent ressentir des choses comme la joie, la tristesse et la peur. Ils peuvent également être affectés par leur environnement et leurs conditions de vie ».
Règne Animal propose une nouvelle fois l’adoption de 200 chevreaux sauvés de l’abattoir. Cette démarche, mise en place depuis 2017, est rendue possible grâce à la participation d’éleveurs. Ces derniers contactent Carine Demaurey lors de naissances de chevreaux.
La militante compte sur l’adoption de ces petites bêtes car l’association ne possède pas de refuge.
« Les animaux de ferme sont des êtres vivants qui méritent le respect et la compassion »
Crédit : mira33/ iStock
En venant au secours de chevreaux, Carine Demaurey tient aussi à pointer du doigt l’industrie laitière, « l'un des secteurs les plus cruels de l'agriculture industrielle ». À leur naissance, les bébés sont séparés de leur mère (brebis, vache, chèvre), ces dernières étant forcées de produire du lait en quantité pour les humains.
Quant aux bébés, les mâles sont envoyés à l’abattoir, tandis que les femelles sont destinées à subir le même sort que leur mère. C’est dans l’optique de déstabiliser ce cercle vicieux de l’industrie, que Règne Animal organise des sauvetages de chevreaux.
« Les animaux de ferme sont des êtres vivants qui méritent le respect et la compassion, et il est important de reconnaître leurs sentiments et leurs besoins », poursuit la militante.
Pour cela, rien de tel que l’adoption. « Pour deux chèvres, il faut au moins 1700 m², entourés d’une clôture de 1,50 m. Il faut leur mettre des jeux dans le terrain pour ne pas qu’elles s’ennuient. Elles aiment beaucoup grimper et jouer, il faut aussi un abri bien fermé », rappelle Carine Demaurey. Nourris au biberon lorsqu’ils sont bébés, les chevreaux consomment, une fois adultes, des ronces, de l’herbe et du foin.
Chloé a adopté deux chevreaux en mars 2022, dans son haras. Ils font aujourd’hui partie de la famille et vivent en totale liberté au milieu des chiens, des poules et des chevaux. Malgré leur indépendance, les chèvres ont besoin d’attention et s’attachent rapidement à leurs nouveaux compagnons.
Crédit : Chloe Decottignies/ Facebook
Crédit : Chloe Decottignies/ Facebook