Rillette est en sursis ! Ce sanglier, adopté en avril 2023 par une éleveuse de chevaux, fait l’objet d’une menace d’euthanasie car sa détention par un particulier est considéré comme illégale. Son sort suscite aujourd’hui une mobilisation sans précédent pour le sauver.
Adopter un animal sauvage n’est pas une pratique vraiment encouragée par les autorités publiques. Elle est même interdite et peut conduire l’animal sur le chemin de l’euthanasie. Malgré cette interdiction, les miracles peuvent arriver comme l’a prouvé l’affaire du sanglier Toto, adopté par des éleveurs quand il n’était qu’un marcassin. Si son euthanasie a été ordonnée, dans un premier temps, par la justice, la décision avait finalement été annulée permettant au sanglier de retrouver une vie tranquille dans les Ardennes.
Dans l’Aube, Élodie Cappé espère certainement la même issue pour le litige qui l'oppose à l’Office Français de la Biodiversité (OBF). En avril 2023, cette éleveuse de chevaux a trouvé un marcassin en train de fouiller dans les poubelles. Elle constate que le petit animal est blessé et que sa mère n’est pas dans les parages. Elle décide alors de le recueillir et essaye de le placer dans un parc spécialisé mais les refus s'enchaînent, faute de places.
Crédit photo : France Télévisions
Au mois d’octobre dernier, l’OBF exige que l’éleveuse se débarrasse de l’animal en menaçant de l'euthanasier. En principe, il est interdit d’avoir un animal sauvage chez soi mais une dérogation existe pour les sangliers. En effet, pour ces animaux, il faut faire une déclaration auprès de la préfecture.
Seulement, la déclaration d’Élodie Cappé rencontre également un refus alors que le marcassin, baptisé Rillette par sa nouvelle propriétaire, a été vacciné et stérilisé. Depuis un an, Rillette est également devenu un membre de la famille, se montrant inoffensif et très bien adapté à son nouvel environnement.
Crédit photo : France Télévisions
Quel avenir pour Rillette ?
Pour sauver Rillette, une pétition a été lancée par l'Association des petites loges, qui aide au sauvetage et à l’accueil des animaux. La pétition a récolté plus de 119 000 signatures et suscite l’intérêt de quelques personnalités publiques comme Julien Courbet et Brigitte Bardot. L’animateur radio s’est notamment indigné du sort macabre qui attend le sanglier, tandis que l’ancienne actrice, connue pour son militantisme envers les animaux, a publié un message virulent à l’encontre de celles et ceux qui veulent la mort de Rillette.
Crédit photo : Capture d'écran X / Brigitte Bardot
Sur les réseaux sociaux, le hashtag #SauvezRillette a conduit les autorités publiques à s’exprimer sur l’affaire. La préfecture de l’Aube a notamment rappelé dans un communiqué de presse que “seuls les sangliers issus d’élevages peuvent être détenus”, ce qui n’est pas le cas de Rillette.
Crédit photo : France Télévisions
Finalement, pour sauver Rillette, il faudra certainement s’inspirer de l’histoire de Toto. Ainsi, Boris Ravignon, le maire de Charleville-Mézières, a proposé son aide puisque c’est le parc animalier de sa commune qui a accueilli Toto. Cependant, cette solution amènera Élodie Cappé à se séparer de Rillette quoiqu’il arrive, ce qu’elle ne souhaite pas.