Sur une plage à Encinitas, dans le sud de la Californie, le spécimen d’un poisson-ruban mesurant 3 à 4 mètres a été retrouvé échoué. Cette créature marine possède la triste réputation d’être un signe de l’apocalypse selon la mythologie japonaise.
Sa découverte n’augure rien de bon et pourtant, elle fascine les scientifiques. Au début du mois de novembre, un “poisson-ruban”, aussi connu sous le nom de “poisson de l’apocalypse” a été retrouvé échoué sur la plage Grandview à Encinitas, située dans le sud de la Californie.
Selon les scientifiques, ce spécimen mesure entre 3 et 4 mètres, soit un jeune spécimen puisque ces poissons peuvent mesurer jusqu’à 9 mètres de long. Le corps de l'animal a été récupéré par l’Institut d'océanographie Scripps, qui indique que le poisson n’a été aperçu que 22 fois en près de 124 ans. Cependant, il s’agit de la troisième fois en trois mois que l’on découvre un spécimen échoué en Californie.
Crédit photo : Institut d'océanographie Scripps
Ainsi, les scientifiques cherchent à savoir pourquoi ce poisson si rare a commencé à s’échouer sur les plages de manière plus fréquente cette année. Le “poisson de l’apocalypse” tire son surnom d’une croyance liée à la mythologie japonaise selon laquelle les apparitions de ces poissons seraient un signe précurseur d’une catastrophe naturelle, comme un tremblement de terre ou un tsunami.
En 2010, une douzaine de poissons de l’apocalypse ont été retrouvés sur le littoral japonais, quelques mois avant que le Pays du Soleil Levant ne soit confronté à son plus grand tremblement de terre en mars 2011.
Cependant, cette réputation mythique aurait cependant été classée par des experts comme du simple folklore. En effet, une étude menée en 2019 n’avait trouvé aucune corrélation entre les échouages de poissons-rubans et les tremblements de terre au Japon.
Crédit photo :Institut d'océanographie Scripps
Un poisson qui demeure un vrai mystère scientifique
Selon l’institut océanographique, ces poissons-rubans, qui vivent dans les profondeurs marines, reviennent généralement sur le rivage lorsqu’ils sont malades, mourants ou désorientés. Ils vivent généralement dans la zone mésopélagique, la partie de l'océan la moins explorée par les scientifiques. Ils flottent verticalement dans des eaux à 1000 mètres de profondeur, où il y a peu de lumière. Leur corps argenté et réfléchissant les aide à se fondre dans la masse lorsqu'ils rencontrent des zones de lumière.
Crédit photo :Institut d'océanographie Scripps
Quant aux causes de son décès et de son échouage, les scientifiques penchent sur l’hypothèse selon laquelle ils seraient causés par des changements dans les conditions océaniques et par l’augmentation du nombre de rascasses, un prédateur, au large des côtes de la Californie.
“De nombreux chercheurs ont avancé cette hypothèse pour expliquer pourquoi les poissons d'eau profonde s'échouent sur les plages. Parfois, cela peut être lié à des changements plus larges tels que le cycle El Niño et La Niña, mais ce n'est pas toujours le cas. Au début de l'année, le phénomène El Niño a été faible. Cet échouage a coïncidé avec la récente marée rouge et les vents de Santa Ana la semaine dernière, mais de nombreuses variables peuvent être à l'origine de ces échouages”
Les chercheurs du Scripps ont prélevé des échantillons et ont congelé le spécimen afin d'étudier le poisson, que ce soit sa biologie, son anatomie, sa géonomie et son histoire.