En effet, deux jeunes filles viennent d’être condamnées par la justice au viol, en public, dans un petit village au Nord du Pays.
@reuters
Au départ, Ravi, le grand frère de ces deux sœurs, issu d’une caste basse (Les Intouchables), s'est enfui avec une jeune femme, d’une caste plus élevée (Les Jats), mariée de force à un homme qu’elle n’aimait pas. L'affaire portée au grand jour, le frère a été dénoncé.
Une caste, c'est une classe fermée de la société indienne ; et la loi interdit aux individus de se marier entre différentes castes.
Résultat, le conseil du village, composé d'hommes et dont aucun membres n'est élu, a statué sur une décision odieuse : Meenakshi Kumari (23 ans) et sa petite sœur âgée de 15 ans, dont le seul crime est d’être les sœurs de Ravi, ont été condamnées à être violées et exhibées nues devant tout le village, leur visage peint en noir. Tout simplement révoltant et répugnant ! L'ONG Amnesty International a lancé une pétition et a déjà récolté 130 000 signatures !
Pour échapper à ce sort atroce, les deux filles ont pris la fuite. D'après Zee Media, cette sentence du conseil du village aurait été donnée dans le but de déshonorer la famille du garçon, en « utilisant » ses deux sœurs.
Plusieurs personnalités n'ont pas tardé à exprimer leur incompréhension et leur dégoût sur les réseaux sociaux. Au Royaume-Uni, l'acteur écossais Douglas Henshall a estimé la décision "répugnante" et a invité les internautes à signer la pétition. John Deacon, le guitariste du groupe Queen, a jugé cet acte "incroyable" et a demandé "comment combattre la montagne de méchanceté dans le monde".
@ap
En France, l'info est arrivée un peu plus tard, mais elle a provoqué le même tollé. L'association Ni Putes Ni Soumises a été la première à réagir, en rappelant que le viol n'était "pas une sanction, mais un crime". Valérie Boyer, la secrétaire nationale à la santé des Républicains, s'est aussi exprimée : "Pourquoi tant de haine ? #barbares".
Le magazine Time vient d’expliquer que la plus grande des sœurs, Meenaski Kumari, s'était rendue à la Cour Suprême d'Inde pour demander une protection pour elle, et sa famille. Elle a aussi expliqué que les membres de la caste Jats avaient pillé et détruit leur maison.
Malheureusement, même si la Cour Suprême a statué en demandant à l'État de l'Uttar Pradesh de répondre à sa demande, avant le 15 septembre, la police affirme n'avoir trouvé aucune trace de la décision du conseil du village. Une condamnation impossible à démontrer et donc, à contrer…
C'est quand même horrible de constater qu’en 2015, des choses ignobles comme cela existent encore !