À l’occasion du salon de l’automobile de Genève, Airbus a dévoilé Pop.Up, son prototype de voiture volante électrique et autonome.
Et faut dire que l’engin a de la gueule ! En effet, Airbus s’est associé avec une société de design et d’ingénierie « Italdesign » afin de présenter un prototype futuriste de module 100% électrique et autonome, capable d’échanger ses quatre roues contre des hélices pour s’envoler.
À mi-chemin entre l’hélicoptère et la voiture, Pop.Up est composé d’une cabine comprenant deux places. Grâce à sa structure en fibre de carbone, il est très léger, ce qui le fait gagner en autonomie. Pour circuler sur la route, la cabine peut se fixer sur un châssis comprenant quatre roues. Un second module, muni de huit rotors contrarotatifs, façon drone, permet de faire voler la cabine. Une fois en vol, le Pop.Up laisse le châssis au sol.
En plus de cela, c’est bien l’intelligence artificielle qui s’occupe de faire rouler ou de piloter le Pop.Up, ses occupants n’étant réellement que de simples passagers. Cerise sur le gâteau, l’engin aura la capacité de s’intégrer à d’autres moyens de transport pour des trajets longue distance. En effet, Airbus a évoqué une compatibilité du Pop.Up avec des trains supersoniques de type Hyperloop.
En outre, Pop.Up vise à s’intégrer dans un système d’usage à la demande, ce qui signifie que les passagers ne seront pas contraints de laisser le véhicule dans une station de recharge. Pop.Up pourra déposer les passagers à l’adresse de leur choix et retournera tout seul chercher un nouvel utilisateur ou se recharger si nécessaire.
L’utilisateur pourra commander son Pop.Up via une application, dans laquelle il indiquera sa destination. Le système s’occupera ensuite d’optimiser le trajet entre route et ciel en fonction du trafic. Soit le Pop.Up viendra chercher l’utilisateur ou soit ce dernier ira chercher l’engin dans une station de recharge histoire de faire le plein avant utilisation.
Enfin, la dernière problématique restera à l’initiative des villes qui devront intégrer la circulation aérienne, avec une réglementation adéquate, pour le trafic des Pop.Up. Cela passera par une « réflexion commune des secteurs de l’aéronautique et de l’automobile, ainsi qu’une collaboration avec les organismes gouvernementaux locaux chargés des infrastructures et des cadres réglementaires » comme le précise Mathias Thomsen, directeur général pour la mobilité aérienne urbaine d’Airbus.
Pour le moment, aucun calendrier n’a été annoncé pour le lancement de Pop.Up et vu le chantier et les enjeux, c’est plutôt compréhensible. Cependant, l’objectif est d’anticiper une augmentation considérable de l’encombrement du trafic d’ici 2030. De son côté, l'entreprise Uber a débauché un ingénieur de la NASA pour la conception de taxis volants.
Ambitieux ce projet, n’est-ce pas ?