L’interdiction des fermes à chiots et chatons, où de nombreux animaux subissent des maltraitances, va être adoptée en Angleterre.
Sauf revirement de dernière minute, une nouvelle loi visant à interdire les fermes à chiots devrait être adoptée ce lundi, au Parlement de Westminster.
Appelée « Lucy’s law » - en hommage à une chienne maltraitée puis sauvée d’une ferme en 2013 (voir ci-dessous) -, cette législation interdira dorénavant la vente de chiots et de chatons via des fermes tenues par des tierces personnes.
Une décision mûrement réfléchie et qui s’inscrit dans une logique de lutte contre la maltraitance des animaux élevés dans des fermes, qui, le plus souvent, ne disposent d’aucune licence officielle.
Les personnes - ou les animaleries - souhaitant adopter devront donc désormais s’adresser directement à des éleveurs professionnels et agréés, ou bien se rendre dans les refuges animaliers.
Se félicitant d’une telle avancée, le ministre de l'Environnement, Michael Gove, a déclaré que cette nouvelle loi donnera aux animaux « le meilleur départ possible dans la vie », précisant que cette dernière entrera en vigueur le 6 avril 2020.
De son côté, la RSPCA (« Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals », l’équivalent de notre SPA au Royaume-Uni) s’est déclarée « absolument ravie » de cette législation, à condition bien sûr qu’elle soit appliquée dans les faits.
La nouvelle loi prévoit, entre autres, que les animaux soient élevés dans un environnement sûr, avec leur mère, et qu'ils soient vendus sur leur lieu de naissance.
Cette interdiction, qui ne s’appliquera qu’en Angleterre, est également destinée à lutter plus efficacement contre les contrebandiers qui font rentrer illégalement de jeunes animaux sur le territoire britannique afin de les vendre.
Bien que satisfaite, l’association « Dogs Trust », qui milite pour le bien-être canin outre-Manche, a fait part de son souhait de voir le gouvernement faire davantage d’efforts.
« Nous aimerions que d'autres mesures soient prises pour que l'interdiction soit aussi rigoureuse que possible », a ainsi déclaré Paula Boyden, directrice vétérinaire de l’organisation caritative.
Selon un sondage réalisé en 2018, 95% des Anglais sont favorables à la mise en application de cette loi.