Au large des côtes roumaines, un bateau de cargaison transportant 14 000 moutons a chaviré en pleine mer Noire.
Crédit : CT news
L’évènement s’est déroulé dimanche 24 novembre. Si les 21 membres de l’équipage sont sains et saufs après avoir été secourus, on ne peut pas (encore) en dire autant de leur cargaison. Les 14 000 moutons du cargo sont toujours à bord et luttent actuellement pour rester en vie, tandis que le bateau s’enfonce un peu plus dans les eaux.
Les secouristes roumains sont à pied d’œuvre et font tout leur possible pour libérer les pauvres bêtes de la tragédie qui sévit. D’après l’Inspectorat pour les situations d’urgence (ISU) de Constanta, via sa porte-parole Ana-Maria Stoica, « 32 moutons qui s’étaient retrouvés piégés à l’extérieur du navire ont jusqu’ici été sauvés ». Deux d’entre eux ont même été repêchés dans les eaux glacées de la mer Noire.
Le bateau était en provenance du port de Midia qu’il venait de quitter quelques instants avant le drame, et se dirigeait vers l’Arabie saoudite. Si l’on ne connaît pour l’instant pas les raisons de ce drame qui a fait chavirer le cargo de 84 mètres de long sur le flanc, l’association des éleveurs d’ovins (ACEBOP) a indiqué dans un communiqué qu’ils étaient « choqués par ce désastre » et demandent « une enquête urgente et des sanctions contre les coupables ».
Des transports de bétail sous le feu des critiques
Ce n’est pas la première fois que ce genre de bateau transportant du bétail est pointé du doigt par les associations de défense animale. La Roumanie, étant parmi les premiers pays européens exportateurs d’ovins (vers les pays arabes) et troisième éleveur dans l’Union Européenne, est friande de ce type de transport effectué dans des mauvaises conditions pour les animaux. L’ONG Animals International a réagi en affirmant que le bateau était « surchargé », avant d’ajouter via son responsable Gabriel Paun, que « ce transport de moutons devait être le 15ème effectué cette année par le Queen Hind, qui avait rencontré des problèmes techniques en décembre 2018 ».
Désignés par cette ONG de « navires de la mort », ces derniers voyagent souvent dans des conditions déplorables ou sous une forte chaleur en été durant laquelle les moutons meurent de soif ou de chaud lors de leur périple.
Des transports menaçant le bien-être des animaux transportés dans le viseur de l’Union Européenne qui a demandé une procédure sur les pratiques de la Roumanie, auxquels cas, une procédure d’infraction serait lancée.
Les secours sont toujours actifs en mer Noire pour tenter de sauver le reste des moutons pris au piège.
Exclusive video made by our investigation team. The fate of Romanian exported sheep to the Middle East. They cannot speak, ask or protest. But you can! Sign the petition and let's say STOP: https://t.co/pNwqXtdMbR #AnimalsInternational #Animals #AnimalRights #Romania pic.twitter.com/rtVZwdJp7h
— Animals International (@AnimalsInt) 29 août 2019