Frappé de plein fouet par une crise économique, le Venezuela connaît actuellement de nombreux problèmes se répercutant à diverses échelles. C'est ainsi un zoo qui en fait les frais, puisque les gérants de celui-ci tuent purement et simplement les animaux les plus faibles et malades afin de les donner en pâture aux plus gros animaux, afin de ne pas les laisser mourir de faim.
Un lion en train de rugir. Crédit photo : Redmich / Shutterstock
Alors que des êtres humains parviennent difficilement à manger à leur faim au Venezuela depuis 2015, comment nourrir les animaux d’un zoo ? Une problématique épineuse pour le Metropolitan Park Zoo qui héberge notamment des lions, qui mangent normalement jusqu’à 10% de leur poids en viande chaque jour. Certains animaux ont en effet besoin de 500 kg de viande par semaine. Pour pallier ce manque nourriture, Elio Rios, directeur du zoo, explique :
« Si nous avons un animal malade qui ne peut survivre, nous le sacrifions parce que nous devons prendre des mesures éthiques envers cet animal. Nous n’allons pas l’enterrer, alors il sert de nourriture ».
En 2016, le gouvernement vénézuélien niait toute famine animalière dans le zoo. Aujourd’hui, Elio Rios confie que la survie des animaux dépend des donations de viande non-transformée faites par des restaurants, et des livraisons de viande effectuées. Quand les réserves de nourriture viennent à manquer, les animaux les plus maigres sont abattus et servis à d’autre. Cette mesure drastique sujette à polémique constitue actuellement le seul moyen pour le parc de maintenir en bonne santé ces animaux, tandis que certains autres zoos ont décidé, en dernier recours, de nourrir exclusivement de fruits des lions, espèce carnivore par excellence.
Tant que le Venezuela souffrira de son économie, les pénuries alimentaires ne cesseront pas, et les animaux des parcs zoologiques continueront à dépérir… ou à être tués pour en nourrir d’autres.