Kolett, une nouvelle application de voitures de transport avec chauffeur (VTC), va voir le jour en région parisienne. Celle-ci a pour particularité d'être 100 % féminine (côté conducteur et passager). Si le concept séduit les Franciliennes, il sera étendu à d'autres zones du pays.
Avec Kolett, les véhicules seront exclusivement conduits par des femmes… et ne transporteront que des passagères. Ce nouveau service dédié à la gent féminine débarquera dans certains arrondissements de Paris et en banlieue dès le 12 septembre prochain.
Il pourra toutefois y avoir des exceptions. Si les utilisatrices sont accompagnées d'hommes, ces derniers pourront monter à bord. Un principe identique à celui de « Femmes au volant », lancé en 2015 par Smahane Bouchlaghem.
Cette application répond à différents objectifs, présentés sur le site web de l'entreprise. D'abord, celui de favoriser l'accès au secteur VTC aux femmes, et ainsi permettre une meilleure représentation dans cette filière. 95 % des chauffeurs VTC sont aujourd'hui des hommes. C'est d'ailleurs ce « déséquilibre » qui a mené à la création de Kolett (inspiré du prénom « Colette »). Il s'agit aussi de proposer un voyage en toute sécurité (et donc plus serein) aux utilisatrices en leur offrant un habitacle 100 % dédié à leur bien-être.
La clientèle principalement visée ? Des femmes qui ont vécu de mauvaises expériences dans des VTC classiques, majoritairement conduits par des hommes.
Et à en croire les dires de la fondatrice, le besoin est réel. « Il m’est arrivé de sortir d’une soirée à une heure assez avancée et d’hésiter à prendre un taxi, explique au Parisien Valérie Furcajg, qui a fondé l’application avec deux amis de longue date. Dans ces situations, on n’a pas forcément envie de se retrouver seule dans une voiture avec un inconnu. Pas seulement pour une question de sécurité. Parfois aussi juste pour éviter certaines remarques ».
Le service « pensé pour les femmes » compte déjà 40 « chauffeures » prêtes à sillonner les routes.
Pour le moment, l'objectif fixé par les trois fondateurs est d'atteindre 3 000 courses par mois, dans les 13 arrondissements parisiens les plus à l’ouest, ainsi que les communes de Boulogne, Neuilly et Levallois-Perret. Si le succès est au rendez-vous, ils s'étendront à tous les arrondissements parisiens et à d'autres villes de l'Hexagone. « Et pourquoi pas dans d’autres pays », avance l'un des trois entrepreneurs auprès du quotidien régional. 27 000 VTC travaillent aujourd’hui dans tout le pays, dont 19 000 en Ile-de-France.
Côté tarif, les prix sont calqués sur ceux pratiqués par son concurrent Uber. Comptez au minimum 9 euros par course, auxquels s'ajoutent quelques frais annexes. La commission prélevée est toutefois nettement inférieure que celle pratiquée par le géant américain. (15 % contre 25 % chez le concurrent américain).
Reste à savoir si instaurer la non-mixité dans certains espaces est la meilleure solution pour arriver à l'égalité ou protéger les femmes…