Obligé de se séparer de certaines de ses poules, un éleveur ardéchois refuse d’envoyer ces dernières à l’abattoir et les propose donc à l’adoption.
Implanté en Ardèche, entre Saint-Péray et Tournon, Christian est un éleveur de volailles qui ne peut pas se résoudre à abandonner ses 3 000 poules, pourtant destinées à l’abattoir.
Pour des raisons économiques liées à la rentabilité de son exploitation, l’éleveur est en effet contraint de renouveler son élevage bio tous les 18 mois et de se séparer de ses gallinacés considérés comme « obsolètes ».
Mais pas question pour autant de condamner ces derniers à une mort certaine. Il a donc décidé de proposer ses poules à l’adoption, pour leur éviter ainsi de connaître un sort funeste et leur offrir, par la même occasion, une nouvelle vie ainsi qu’un nouveau foyer.
L’éleveur n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il avait déjà procédé de cette manière l’an dernier pour sauver 1001 poules, promises à l’abattoir. Pour mener ce projet à bien, il avait à l’époque fait appel avec succès à l’association Altervita.
Une fois encore, Christian a fait confiance à cette dernière pour s’occuper de ces adoptions pas comme les autres.
Si vous souhaitez adopter une ou plusieurs de ses poules, il vous suffira de remplir un formulaire disponible en ligne et d’y détailler le nombre d’animaux que vous désirez, tout en indiquant vos coordonnées.
« Une poule ne pouvant pas vivre seule, pensez à les adopter au moins par deux si vous n’en avez pas déjà à la maison. Et si vous avez un coq, n’oubliez pas qu’il faut au minimum quatre poules pour que la cohabitation se passe bien », prévient néanmoins l’association Altervita qui possède un refuge pour animaux d'élevage, dans la commune du Teil (Ardèche).
Des frais d’adoption de 3 euros par poule seront demandés aux futurs acquéreurs, d’abord pour « couvrir les coûts de ce sauvetage pour l’association » et ensuite pour « payer le vermifuge » afin de « protéger (les) poulettes pendant toute une année ».
Les adoptions auront lieu du 26 août au 5 septembre, près de Valence (Drôme).
Une initiative qui n'est pas sans rappeler celle initiée par l'association Poule pour tous, fondée par Thomas Dano, qui propose aux éleveurs de leur racheter des gallinacés condamnés pour les faire adopter.