Le déconfinement n’interviendra, au mieux, qu’à la mi-juin en France, si l'on en croit des projections réalisées par des spécialistes américains. Détails.
Alors que la France entame son vingt-troisième jour de confinement dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, la perspective d’un retour à la normale n’est toujours pas d’actualité, au grand dam de millions de Français.
Ainsi, malgré des signes encourageants observés ici et là dans certains hôpitaux, le pays est encore très loin de sortir de cette crise sanitaire sans précédent.
C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé le Premier ministre Édouard Philippe mardi dans l’hémicycle, en indiquant que « le déconfinement (n’était) pas pour demain ».
Pire encore, les mesures sanitaires en vigueur - qui, de l’avis des médecins, restent à l’heure actuelle le seul moyen efficace de contenir l’épidémie et éviter ainsi l’encombrement des établissements hospitaliers - n’en sont probablement qu’à leurs prémices.
Officiellement, les Français sont appelés à rester confinés chez eux jusqu’au 15 avril, mais le prolongement du confinement ne fait désormais plus guère de doute.
Un pic épidémique la dernière semaine de mai ?
Et les prévisions des spécialistes n’augurent rien de bon !
Selon une récente étude du très prestigieux cabinet de conseil américain Boston Consulting Group (BCG), le déconfinement n’interviendra pas avant mi-juin, au plus tôt, dans le pays.
Des projections réalisées par le cabinet se dégagent ainsi deux scénarios de sortie de crise pour la France.
Le premier, qui s’avère le plus optimiste, prévoit la levée des mesures de confinement à la mi-juin. À l’inverse, le second n’envisage pas de déconfinement avant la dernière semaine de juillet.
BCG estime par ailleurs que le fameux pic épidémique pourrait avoir lieu vers la troisième semaine de mai, soit dans un peu plus d’un mois.
Vous l’aurez compris, nous n’en sommes encore qu’au début, bien que le cabinet rappelle que ce ne sont que des hypothèses !
Mais quand on regarde la situation à Wuhan (Chine), épicentre de l’épidémie, où le confinement vient seulement d’être levé après 76 jours, il est difficile d'imaginer que la France n'y échappe.