Drague ou harcèlement ? Certaines personnes devraient placarder ce tableau sur le frigo, le bureau, dans le métro...

À la suite des récentes affaires pour harcèlement et agressions sexuelles, Anaïs Bourdet de Paye Ta Shnek et Manon Bodin des Féministes par Inadvertance ont créé un tableau qui trie les comportements de l’ordre de la drague de ceux qui relèvent du harcèlement, voire de l’agression.

Paye Ta Shnek se décline sur internet par une page Facebook et un tumblr où les femmes ont la parole. Elles ont ainsi un espace pour témoigner des multiples cas de sexismes dont elles peuvent être victimes. Ce projet participatif féministe lutte contre tous les types de harcèlement sexiste, mais également toutes les autres formes de discrimination que subissent quotidiennement les femmes dans l’espace public.

Féministes par Inadvertance est un groupe fermé sur facebook qui traite des différentes formes d’oppressions sociétales, tel le « sexisme, racisme, homophobie, la psychophobie, le validisme, la grossophobie, la transphobie, l’islamophobie, l’antisémitisme, la lesbophobie, le capacitisme, la putophobie, l’enbyphobie, etc. ». Dans la description, elles précisent que leur volonté première consiste à déconstruire les stéréotypes genrés et préjudiciables.

Dans l’article relié par l’Express, elles décrivent avec justesse les différences fondamentales qui existent entre la drague et le harcèlement. « La différence, toute simple et basique, réside dans le consentement : la drague se pratique à deux. » Le consentement, c’est la clé d’un rapport équilibré entre les deux individus. Et toutes les excuses inventées pour minimiser un/des comportement/s juste inacceptable/s ne sont qu’une accumulation de trousseaux lancés dans la crue de la Seine.

Pour tous ceux qui auraient perdu leur clé, voici un tableau récapitulatif :
@l'express

« Trois critères caractérisent principalement le harcèlement. D'abord, la teneur des propos : interpeller une femme, même une seule fois, avec des propos sexistes, humiliants, insultants, menaçants ou à caractère sexuel constitue déjà une forme de harcèlement. Ensuite, aborder une femme sans tenir compte de ses réactions: si elle refuse le dialogue, qu'elle 'y consent pas, insister relève du harcèlement. Enfin, suivre une personne ou lui imposer sa présence, voire un rapprochement: en l'absence de réponse ou face à un refus, c'est que la personne ne souhaite pas échanger. Point. Cette attitude est forcément ressentie comme menaçante. »

« Vous vous demanderez, peut-être, si vos agissements tombent sous le coup du harcèlement ou non, posez-vous alors cette simple question: " Me suis-je préoccupé du consentement de l'autre. " Et vous aurez votre réponse. Essayez ensuite d'imaginer comme il peut être difficile de faire avancer les choses, quand d'éminents représentants de notre société dépassent sciemment cette limite, tout en légiférant sur ce sujet, posant des bases morales qu'ils ne respectent pas eux-mêmes. Nous sommes solidaires de toutes les victimes, d'où qu'elles viennent, où qu'elles soient, et condamnons tous les harceleurs, d'où qu'ils viennent, où qu'ils soient. »

Pour tous ceux et celles qui aimeraient en savoir plus, voici le lien de l’article de l’express. Et n’hésitez pas à aller vous renseigner sur les beaux projets de ces collectifs.

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