En raison de l’inflation qui ne cesse de grimper, les vols à l’étalage augmentent d’autant plus. La preuve avec cette jeune femme de 26 ans, qui avoue voler 60% de ses courses pour se nourrir, que RMC a rencontré.
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Les temps sont durs, particulièrement pour les porte-monnaie des ménages les plus modestes. Avec la crise économique, l’inflation des prix entraîne un autre phénomène en nette hausse : les vols à l’étalage.
Selon le ministère de l’Intérieur, les vols à l’étalage ont augmenté de 14% l’année dernière. Un chiffre qui continue naturellement de grimper cette année. En effet, face à l’augmentation croissante des prix sur les produits alimentaires, certaines personnes n’hésitent plus à voler pour survivre économiquement.
C’est le cas d’une jeune femme prénommée Mathilde, âgée de 26 ans, qui voit le recours au vol à l’étalage comme une nécessité pour se nourrir sans se mettre dans le rouge : “Je vole bien 60% de mes courses, surtout ce qui coûte cher. Soit c’est ça, soit je mange mal”, explique-t-elle à RMC.
Elle vole l’équivalent de 100 euros toutes les deux semaines
Résidente à Paris depuis peu, Mathilde n’a pas d’emploi stable et entre son loyer et sa vie, il ne lui reste que 40 euros par semaine pour manger, soit moins de trois euros par repas. N’osant pas se tourner vers les banques alimentaires, par honte, elle ne voit pas d’autres solutions que le vol : “Je me demande comment je ferais pour m’en sortir, si je ne volais pas. Parce qu’en achetant tout ce qui me manque, je n’ai plus de sous”.
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Ainsi, toutes les deux semaines, elle volerait l’équivalent d’une centaine d’euros aux caisses automatiques. Une pratique ultra risquée puisque les sanctions pour un tel délit dépassent toutes les courses qu’elle pourrait s’acheter. En effet, selon la loi, les vols sont punis jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Cependant, Mathilde, dans son esprit de survie, préfère être inconsciente des risques et des sanctions qu’elle encourt : “J’avoue que je ne sais pas exactement ce que je risque. Peut-être que ça me ferait arrêter… Là, je ne peux pas”.
Pourtant, il suffirait d’une fois pour qu’elle perde tout : “Je suis adulte, j’ai 26 ans. Si je me fais choper, c’est la honte” admet-elle. Elle promet cependant d’arrêter de voler dès qu’elle aura un vrai salaire. D’ici là, elle croise les doigts pour continuer à passer entre les mailles du filet.