Suite aux nouvelles annonces du gouvernement, les parcs marins n'auront plus le droit de garder des cétacés en captivité. Face à cette décision, Marineland a exprimé son désaccord et Planète Sauvage et le Parc Astérix restent sur leurs gardes.
D'ici 2022 et 2027, le gouvernement a annoncé que la captivité des orques et des dauphins serait désormais interdite. Leur reproduction ainsi que l'introduction de nouveaux animaux seront également défendues.
Cette décision fait suite à l'annonce de Barbara Pompili ce mardi 29 septembre sur la détention des animaux sauvages.
Un délai trop court pour Marineland
Si cette décision a été célébrée comme une victoire pour les défenseurs des animaux, le parc a l'a qualifiée d'« injuste ». Selon Pascal Picot, le directeur général du parc marin d'Antibes, le projet est irréalisable dans un délai aussi court.
En effet, Marineland possède quatre orques et douze dauphins et devra donc transférer tous ces animaux en l'espace de quelques années.
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« On attend le décret et on décidera alors s'il y a lieu d'engager un recours. Mais des délais aussi courts ne me paraissent pas légaux, parce que clairement intenables », a déclaré Pascal Picot.
D'autres parcs sont concernés
Planète Sauvage et le Parc Astérix sont également concernés par cette nouvelle mesure. Le premier, un parc animalier situé près de Nantes, s'est montré moins catégorique que Marineland.
« Planète Sauvage est favorable à l'évolution du cadre législatif encadrant l'activité des parcs zoologiques. Notre priorité a toujours été, reste et restera d'assurer le bien-être des animaux », a déclaré la structure dans un communiqué.
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Le Parc Astérix a quant à lui annoncé qu'il prenait acte de la situation et qu'il était ouvert à la discussion.
Les cétacés rejoindraient un sanctuaire
Les cétacés pourraient être transférés dans un sanctuaire en mer adapté à leurs besoins et leur mode de vie, plutôt que d'être envoyés dans d'autres zoos.
« Pour les orques, j'ai peur que ce soit inévitable et qu'elles se retrouvent dans des structures en Chine, où leurs conditions de vie seraient déplorables. La solution des sanctuaires serait en revanche vraiment viable pour les dauphins », a affirmé Christine Granjean, présidente de l'association anticaptivité «C'est assez».
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Financièrement, les parcs marins pourraient recevoir une contrepartie financière. Une enveloppe de huit millions d'euros va servir à aider les delphinariums et les cirques ambulants, eux aussi privés de leurs animaux.