Cette mesure qui doit s'appliquer le 1er juillet, limitant la vitesse à 80km sur les voies secondaires, suscite beaucoup de prises de position, exprimant dans la majorité des cas un refus catégorique. Mais rien à faire, le gouvernement campe sur ses positions. Aujourd'hui, un revirement semble possible, donnant raison à tous les détracteurs de cette mesure.
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Le Sénat semble avoir réfléchi à la question et avoir entendu les citoyens et associations d'automobilistes. Ainsi, ce jeudi, un rapport rédigé par 3 sénateurs Michel Raison (LR), Jean-Luc Fichet (PS) et Michèle Vullien (centriste) vont dans le sens de ceux qui s'y opposent. Les trois sénateurs décrivent la mesure comme « disproportionnelle » et « unilatérale » après avoir soulevé « l'inefficacité » et la « brutalité » de la mesure, révèle RMC.
Pourtant, entre 2015 et 2017, une expérimentation en ce sens avait été effectuée sur certains tronçons comme la RN51. Infructueuse, l'expérimentation avait déjà fait polémique et avait quelque peu divisé les avis au sein de la classe politique. Aujourd'hui, les élus estiment que cette décision a été prise sans concertation préalable « avec les acteurs concernés » et est ainsi « vécue comme pénalisante par de nombreux territoires enclavés pour lesquels la route constitue un moyen de déplacement incontournable.»
La limitation de la vitesse équivaudrait à une baisse de mortalité sur les routes concernées ? C'est un non pour les sénateurs : « Il apparaît que l'accidentalité sur les sections concernées a baissé durant l'expérimentation. Néanmoins, les nombres d'accidents considérés étant peu élevés, cette baisse n'est pas statistiquement significative » s'appuyant sur l''essai mené en 2015 qu'ils estiment comme « pas assez longue et sur des tronçons trop courts. »
La solution ? Faire du « cas par cas » et demande que la décision de l'abaissement de la vitesse maximale « soit décentralisée au niveau des départements ». Les auteurs de ce rapport, expliquent ainsi qu'une « telle décentralisation de la décision est au demeurant la règle s’agissant de la gestion de la voirie et de la détermination des vitesses maximales autorisées ». Au micro de RMC, Michel Raison, le sénateur LR, a confié que « si on donne le pouvoir aux départements, ce sera plus efficace et aussi plus démocratique ».