Le mouvement de contestation en Iran se répand désormais chez les jeunes adolescents. Un tournant ?
Près de trois semaines après le début de la révolte en Iran, la contestation gagne les lycées, où les jeunes iraniennes n’hésitent plus à descendre dans la rue.
Un basculement qui marque un tournant dans ce mouvement porté par les femmes, désireuses d’en finir avec les règles vestimentaires très strictes qui leur sont imposées.
Crédit photo : capture d'écran Twitter
Les lycéennes descendent désormais dans la rue en Iran
De nombreuses vidéos témoignent de cette convergence des luttes !
Sur certaines images filmées dans la ville de Karaj, située à une quarantaine de kilomètres de Téhéran, on peut ainsi voir des jeunes filles, âgées de 15 ou 16 ans se joindre au mouvement.
Dans la séquence ci-dessous, certaines des adolescentes n’hésitent pas à s’en prendre à un représentant du ministère de l’Éducation, en l’entourant et en lui criant « honte à vous ! ».
Protesting schoolgirls in city of Karaj force a senior education ministry official leave their school chanting “dishonourable”. Schoolgirls have been protesting across Iran today, Oct3. #MahsaAmini #مهسا_امینی pic.twitter.com/jVEFDwR1MB
— Khosro Kalbasi Isfahani (@KhosroKalbasi) October 3, 2022
S’ensuit une scène rarissime où l’homme, acculé, est contraint de quitter les lieux sous les cris et les jets de bouteilles en plastique.
France Inter affirme que des séquences montrant des rassemblements similaires ont été partagées sur les réseaux sociaux. Selon nos confrères, dans l'une d'elles, des lycéennes conspuent un représentant des basiji, la force paramilitaire soumise aux mollahs et chargée de la sécurité intérieure en Iran.
« Allez-vous faire voir », lancent ces jeunes filles au militaire, arrachant au passage leur foulard. Un geste symbolique très fort.
Des scènes identiques auraient été vues à Shiraz, à 1 000 km au sud de la capitale, où des lycéennes auraient manifesté dans la rue en criant « Les mollahs dehors », avec le soutien de plusieurs hommes klaxonnant au volant de leur voiture.
S’il est encore trop tôt pour parler d’une éventuelle révolution, l’Iran connaît plus que jamais un vent de révolte qui fait vaciller la révolution islamique.