Une vidéo publiée par l'association L214 révèle l'indicible dans une exploitation bretonne à l'abandon. Attention, certaines images peuvent choquer.
Les images font froid dans le dos !
Une abominable vidéo, dévoilée ce lundi par L214, montre des cochons en putréfaction dans un élevage des Côtes-d’Armor.
«Sur le sol d’une des salles gisent une vingtaine de cadavres. Dans d’autres salles, d’autres corps, parfois presque à l’état de squelette, sont grignotés par les rats. Une brouette pleine d’ossements traîne dans l'exploitation», décrit ainsi l’association de défense des animaux, qui évoque «une vision d’horreur».
Crédit : capture d'écran / L214
Des images insoutenables de porcs en putréfaction dans un élevage laissé à l'abandon
NOUVELLE ENQUÊTE
— L214 éthique & animaux (@L214) January 25, 2021
Des dizaines de cochons abandonnés morts de faim, de soif ou asphyxiés dans une porcherie des Côtes-d’Armor. Ni les services vétérinaires ni la Cooperl, son groupement, n’ont détecté la catastrophe. L214 porte plainte pour cruauté https://t.co/6IzaHZaXkO pic.twitter.com/vDnuIbltJi
Ces images - qualifiées d’«insoutenables» par la Cooperl, coopérative à laquelle appartient l’éleveur incriminé -, ont été filmées entre le mois d’août et le mois de décembre 2020, mais des corps sans vie étaient encore «éparpillés dans l’élevage» le 13 janvier dernier, croit savoir L214.
«Ni les services vétérinaires du département, ni la Cooperl n’ont été capables d’identifier les défaillances de l’éleveur et encore moins de pallier ses carences», explique l’association qui réclame une enquête administrative et annonce avoir déposé plainte «pour cruauté et abandon d’animaux auprès du procureur de Saint-Brieuc».
Dans un communiqué de presse, la Cooperl prétend ne pas avoir eu connaissance de la situation sur place.
«Au vu de l’état des cadavres, de leur disposition et de l’absence de traces de bagarre sur le cuir, le vétérinaire conclut à une mort des porcs qui remonte à environ huit mois, des suites d’un étouffement brutal dont l’éleveur n’a informé ni la coopérative ni son vétérinaire», affirme ainsi la Cooperl, basée à Lamballe (Côtes-d’Armor).
Le site a été «fermé physiquement» fin mai 2020 «par l’éleveur à la demande de son vétérinaire» et «les animaux morts étouffés sont restés sur place sans que la coopérative et la société d'équarrissage ne soient informées», poursuit le groupe coopératif, précisant qu’il «continue à accompagner cet éleveur pour l’aider à quitter le métier».
Un «site de naissage», appartenant également à ce dernier et «dans lequel sont élevés des truies et une partie des porcs», avait déjà fait l’objet d’«actions correctives» après le signalement d’"animaux en détresse" en septembre dernier.