La prochaine Coupe Du Monde de Pâtisserie aura comme thème le véganisme et l'écologie !

La coupe du monde fait son grand retour au Sirha de Lyon du 27 au 30 janvier 2019, l’occasion de découvrir les nouveaux thèmes imposés aux pâtissiers. Pour son 30e anniversaire, le comité a voulu jouer la carte de l’éthique et de la nature. De quoi donner aux candidats la main verte !

Crédits : L'Express Le podium de la Coupe du monde de pâtisserie 2017: France, Japon et Suisse.Sirha/LE FOTOGRAPHE

Comme tous les deux ans, la Coupe du Monde De la pâtisserie réunit la crème des meilleurs pâtissiers à travers le monde. Ces pâtissiers, rassemblés en équipe nationale s’affronteront pour tenter de remporter le prestigieux trophée. Pour son 30e anniversaire, l’évènement a voulu marquer le coup en demandant à ses finalistes de préparer des desserts… sans produits d’origine animale ! Exit, œuf, lait, beurre etc. les pâtissiers finalistes devront recourir à leur créativité pour confectionner le plus raffiné des desserts sans les ingrédients souvent indispensables à la pâtisserie. Autre difficulté du thème imposé, celui de la nature, de la faune et de la flore auquel les 21 équipes s’affaireront.

Le comité d’organisation a voulu se projeter dans l’avenir avec une cause noble qui nous touche de près et de loin : l’environnement. À cette occasion le comité sensibilisera à la biodiversité à travers la valorisation du travail des abeilles et de la pollinisation.

Les chefs s’y mettent  !

Véritable révélation, ou mouvement inévitable, certaines grandes toques jouent depuis longtemps sur une carte végétale à leurs plats : L’atelier Joël Robuchon, en passant par Christophe Moret chef du Shrangri-la, Thierry Marx ou Michaël Bartocetti (pâtissier de palace reconnu pour ses tea-time végans). Tous ont la particularité de mettre en valeur l’art végétal, tant sur le plan gustatif que visuel ! La coupe du monde de la pâtisserie vient renforcer l’ouverture d’esprit sur ce mode de vie souvent controversé.

Vegan : Mode ou sensibilisation réelle ?

Même s’il est fort probable que les Français n’arrêteront pas de consommer la viande de sitôt, il serait difficile de fermer les yeux sur les méthodes douteuses d’élevages des animaux et la froideur avec laquelle ces derniers sont abattus. Avec le nombre de scandales sanitaires et les nouvelles vidéos choquantes d’associations militantes, la consommation de viande par ménage français a légèrement diminué depuis quelques années.

Plus qu’une mouvance, la nourriture végétale peut être la dernière solution pour nourrir la planète entière : Des études publiées dans la revue Nature, et l'Institut international d'étude de l'eau de Stockholm (SIWI) mettent en évidence la consommation de viande et son impact environnemental.
« La question, c'est si nous pouvons le faire d'une manière qui soit environnementalement responsable. » Entre pollution, déforestation et usage excessif d'eau, causés notamment par l'élevage, c'est aujourd'hui loin d'être le cas. La question du rejet par les bovins de méthane, un gaz qui contribue à l'effet de serre se pose aussi. Pour limiter ces rejets, « nous n'irons pas très loin si nous n'envisageons pas sérieusement un changement de régime » selon Marco Springmann.

Ces experts ne demandent pas au public de devenir végan, mais d'axer sur le flexitarisme : Plus de graines, de légumineuses de verts et de variétés.
Pour synthétiser, une alimentation axée sur le flexitarisme « 80 % végétal et 20 % d’origine animale » selon Raphaël Haumont chercheur en physico-chimie des matériaux, fondateur de l’innovation culinaire et cofondateur du Centre Français d’Innovation Culinaire (CFIC) avec le chef Thierry Marx.

Reste à désamorcer nos a priori sur le sujet…


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