La préfecture du Cher autorise les « opérations administratives de destruction de renards »

C’est une décision loin de faire l’unanimité !

Au grand dam des militants de la cause animale, la préfecture du Cher vient d’autoriser « des opérations administratives de destruction de renards (…) de jours comme de nuits sous la direction de lieutenant de louveterie » et ce, jusqu’au 25 septembre, veille de l’ouverture de la chasse.

Cette autorisation concerne 124 communes du département, comme le rapportent nos confrères du Berry Républicain.

Crédit photo : Milan Zygmunt / Shutterstock

La préfecture du Cher donne son feu vert aux « opérations administratives de destruction de renards »

Une décision dure à avaler pour l’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) qui, en avril 2019, avait pourtant obtenu du tribunal administratif d’Orléans l’annulation d’un arrêté préfectoral similaire et valable dans tout le département, lequel avait été pris le 13 juillet 2018 par l’ancienne préfète du Cher, Catherine Ferrier

Mais la préfecture, sollicitée le 10 juin dernier par la Fédération de chasse du Cher, a décidé de maintenir ces opérations en ciblant cette fois 124 communes.

« Nous opérons de nuit quand les animaux sortent. Nous parcourons les routes à bord d’un véhicule et lorsque nous repérons un renard, qu’il est éclairé et identifié, que la zone est sécurisée et loin de toute habitation, nous procédons alors au tir avec du matériel équipé de modérateur de son, puis au prélèvement. C’est très encadré », a déclaré Philippe de Saint Péreuse, président du Groupement départemental de lieutenants de louveterie, qui sont les seules personnes habilitées à mener ce type d’actions.

« En 2020, 29 renards étaient en moyenne éclairés dans le Cher sur 100km. En 2021, ce chiffre est passé à 33 », a justifié Willy Gerbaud, directeur de la Fédération départementale de chasse.

Ce dernier a par ailleurs précisé, comme pour mieux souligner le rôle supposé de nuisible du renard, que « 42 000 euros de dégâts ont été déclarés sur les élevages (avicoles et ovins ndlr) lors de la saison 2019/2020 et 100 000 en 2020/2021»

Des arguments qui ne convainquent pas des associations locales comme Nature 18, laquelle rappelle qu’il existe d’autres moyens de régulation (comme les piégeages) et réclame par conséquent que l’arrêté ne soit pas entériné.


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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.