Selon Le Point, le gouvernement devrait annoncer au début de l’année 2018 la baisse de la limitation de vitesse sur les routes qui ne disposent pas de séparation centrale, soit une grande partie du réseau secondaire.
Ainsi, la limitation serait alors abaissée de 90 à 80 km/h, une mesure déjà expérimentée depuis 2015 sur certains tronçons comme la RN51.
Cette mesure fait évidemment débat. Les défenseurs de cet abaissement avancent que le passage à une limitation à 80 km/h conduirait à un trafic plus fluide, mais aussi à une baisse de la pollution et de la gravité des accidents. En revanche, celles et ceux qui s’y opposent pensent que cette baisse réduit la marge autorisée pour effectuer le dépassement d’un véhicule lent, par exemple.
Jeremie FULLERINGER / L'Yonne Républicaine
L’association 40 Millions d’automobilistes a précisé que l’Angleterre, avec une vitesse limitée à 96 km/h sur son réseau secondaire, connaissait deux fois moins d’accidents qu’en France. Également, Le Point souligne que le lien entre baisse de vitesse et baisse d’accidents n’a jamais été vraiment établi, alors que le gouvernement estime que 1% de vitesse en moins équivaut à 4% de morts en moins : « La preuve du contraire: en 2012, la vitesse moyenne a augmenté en France, et pourtant, le nombre de tués sur la route à diminué de presque 8%. C’était déjà le cas entre 1998 et 2002. »
En revanche, toujours selon Le Point, le gouvernement aurait renoncé à baisser le taux d’alcool autorisé, qui est aujourd’hui fixé à 0,5 grammes par litre de sang. Cependant, ce serait pour mieux revenir dessus à l’avenir.