Amnésique après avoir été retrouvée inconsciente dans les rues de Perpignan (Pyrénées-Orientales) au mois de février dernier, cette retraitée a lancé un appel à témoins pour retrouver son identité.
C’est sur France Bleu Roussillon que Marie Bonheur, nom qu’elle s’est donnée faute d’identité, a fait part de son histoire. En février 2018, elle est retrouvée par des passants dans une rue de Perpignan, inconsciente et couverte de bleus. À son réveil aux urgences, un brouillard total l’abrite :« Je me suis retrouvée devant le problème suivant : qui suis-je ? J’étais dans une espèce de brouillard ». Depuis, l’enquête policière n’a rien donné et aucun signalement de personnes disparues lui correspond : « Je suis comme un chien perdu sans collier » soupire-t-elle.
Baptiste Guiet / Radio France
Ainsi, aujourd’hui elle vit par défaut dans unité médicale puisqu'elle n'a pas besoin de traitement médical. MaIs au sein de la société, sa non-identité pose un véritable problème, comme si elle n’existait pas : « Sans identité, vous n’avez aucun droit. Marie n’a pas de couverture sociale, elle a besoin de refaire ses lunettes, elle ne peut pas. Elle n’a pas non plus accès à l’aide juridictionnelle. Elle n’a pas d’argent. Le plaisir d’un café ou d’une tablette de chocolat, c’est quand on veut bien lui offrir » explique Xavière Lethuillier, mandataire judiciaire à la protection des majeurs.
Ainsi, la seule solution qui est venue dans l’esprit de Marie Bonheur a été l’appel à témoins qu’elle a lancé ce week-end dans les médias : « Il y a forcément des gens qui me connaissent » espère-t-elle.
Cependant, elle admet qu’elle ressent une certaine appréhension à l’idée de découvrir sa véritable identité : « J’ai vécu quelque chose de traumatisant et j’ai dû mettre des barrières. J’ai peur de retomber sur les images de ce que j’ai subi. Je me demande s’il est possible de repdnre ma vie… Est-ce que je vais y arriver » s’interroge-t-elle.
En tout cas, s’il y a des personnes qui pensent connaître ou reconnaître Marie, ils peuvent appeler au 06 38 13 77 37 ou envoyer un mail à [email protected]