À partir du 1er août 2018, les médicaments anti-Alzheimer ne seront plus remboursés par la Sécurité sociale, car jugés dangereux

Il y a quelques jours, nous apprenions du Ministère de la Santé que les quatre médicaments remboursés par la Sécurité sociale permettant de lutter contre Alzheimer n’étaient pas seulement inefficaces ; il s’est avéré qu’ils étaient aussi et surtout dangereux. En conséquence, Agnès Buzyn a annoncé lundi 28 mai 2018 sa décision de supprimer leur remboursement par la Sécurité sociale, aujourd’hui rendue officielle par un texte publié ce vendredi 1er juin 2018.

Image d'illustration de médicaments. Crédit photo : IB Photography / Shutterstock


Quatre médicaments contre Alzheimer, l’Aricept, l’Ebixa, l’Exelon, et le Reminyl, remboursés jusqu’à présent à hauteur de 15% par la Sécurité sociale, viennent d’être pointés du doigt pour le danger qu’ils représentent à l’égard des patients qui les utilisent. La réaction du ministère de la santé ne s’est pas fait attendre, avec une annonce claire et nette que dès le premier août, ils ne seront plus du tout remboursés. Si les familles de malades et diverses associations ont pu s’insurger face à cette décision, Agnès Buzyn a néanmoins tenu à expliquer que l’argent ainsi économisé (le remboursement de ces médicaments avait coûté 90 millions d’euros en 2015) serait davantage dédié à l’accompagnement des malades :

« Mettons l'argent au bon endroit, si ce n'est pas dans un médicament, mettons-le là ou ça fonctionne ».

La ministre de la santé a en outre affirmé à CNews que ces médicaments provoquaient davantage « d'accidents, de chutes, de dégradation de l'état des personnes », d’où la nécessité de dissuader de les utiliser pour plutôt accompagner humainement les malades. Mme Buzyn s’appuie de plus sur le jugement de la Haute autorité de santé qui avait en octobre 2016 évoqué « un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge », et surtout « l'existence d'effets indésirables potentiellement graves ».

Si cet argent est effectivement utilisé pour proposer une aide à la personne aux malades d’Alzheimer, il n’empêche que ceux-ci se retrouvent sans véritable traitement médicamenteux efficace, alors que 850 000 à 1,2 million de personnes en souffrent en France.

Source : La Provence
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