Le « quiet firing », que l’on peut traduire par « licenciement silencieux » prend de l’ampleur dans le monde du travail. Il s'agit d'une forme de harcèlement moral, qui prend forme lorsqu'un patron pousse son employé à démissionner sans avoir à le lui demander.
Il y a quelques mois, la nouvelle tendance du « quiet quitting » faisait son apparition sur les réseaux sociaux. Elle concernait les salariés des entreprises et consistait à en faire le moins possible au travail sans se faire virer. Après le « quiet quitting », c’est le « quiet firing » qui prend de l’ampleur.
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Le « quiet firing », que l’on peut traduire par « licenciement silencieux », est une expression qui a été donnée pour qualifier un acte qui existe depuis des années. Elle représente une forme de harcèlement moral au travail, quand un employeur pousse l’un de ses employés à démissionner sans le lui demander. Pour cela, l’employeur adopte une attitude toxique et fait travailler l’employé dans de mauvaises conditions.
Le « quiet firing » pour pousser à démissionner
Quand un employeur cherche à pousser une personne à démissionner, il va tout faire pour lui rendre la vie dure au travail. À cause de ses mauvaises conditions de travail, l’employé va se sentir de plus en plus mal et va finalement décider de démissionner.
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Il existe plusieurs exemples d’actions qui peuvent pousser un employé à démissionner de son entreprise. C’est le cas quand son employeur ne lui donne pas d’augmentation pendant des années, qu’il lui confie des tâches moins attrayantes ou qu’il ne lui donne aucune opportunité de développement ou de leadership. L’employeur peut également démoraliser l’employé en favorisant les autres et en l’excluant des réunions et des décisions importantes.
« Les employeurs peuvent refuser les demandes de congé des employés, augmenter la charge de travail sans augmenter les salaires, refuser de régler les conflits sur le lieu de travail, refuser les pauses pendant la journée de travail, exiger des heures supplémentaires ou avoir besoin d’un accès constant à l’employé », a détaillé Anjali Gowda Ferguson, psychologue clinicienne.
35% des employés victimes de « quiet firing »
Selon un sondage réalisé par LinkedIn News le mois dernier, 48% des employés auraient déjà été spectateurs du « quit firing » et 35% l’auraient déjà subi.
Si les employeurs se comportent ainsi, c’est parce qu’ils n’assument pas leur décision, qu’ils ne veulent pas faire de scandale au sein de l’entreprise ou qu’ils veulent éviter des coûts élevés de litige que peut entraîner un licenciement. Une forme de harcèlement qui se répand de plus en plus dans les entreprises.