Elles ne sont à l’heure actuelle que quatre femmes à reposer au Panthéon. Le 1er juillet, elles seront désormais cinq, puisque Sophie Berthelot, Marie Curie, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz seront rejointes par Simone Veil, symbole de lutte pour le droit des femmes, décédée le 30 juin 2017 à l’âge de 89 ans. À ses côtés sera également inhumé son époux, Antoine Veil, qu’elle avait épousé en 1946.
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Quel parcours que celui de Simone Veil ! Déportée à Auschwitz à l’âge de 16 ans avec sa mère et sa sœur, devenue par la suite magistrate, elle défendit en 1976 en tant que Ministre de la Santé la loi sur l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) à une époque où l’idée d’avortement était inadmissible pour beaucoup. Elle fut la première femme à présider le Parlement européen en 1979, avant de devenir ministre d’État, des affaires sociales, de la santé et de la ville en 1993, pour ensuite siéger au conseil constitutionnel pendant neuf ans à partir de 1998. À 83 ans, elle intègra l’Académie Française.
Immédiatement à la fin de l’hommage qui lui fut rendu le 5 juillet 2017, Emmanuel Macron annonça son inhumation au Panthéon en compagnie de son mari Antoine, décédé en avril 2013. Nous savons désormais quand l’entrée de Simone Veil au Panthéon aura lieu le 1er juillet 2018, à peu près un an exactement après sa mort. Cette entrée représentera, pour l’actuel président de la République, « l'immense remerciement du peuple français à l'un de ses enfants tant aimés ».