On a appris mardi soir le décès de sœur André, qui était la doyenne de l’humanité.
Elle était la doyenne de l’humanité !
Sœur André n’est plus. La célèbre religieuse française est morte dans son sommeil ce mardi, à l’âge de 118 ans.
« Elle est décédée à 2 heures du matin. Il y a une grande tristesse mais elle le voulait, c’était son désir de rejoindre son frère adoré. Pour elle, c’est une libération », a ainsi annoncé David Tavella, chargé de la communication de l’Ehpad de Sainte-Catherine-Labouré à Toulon (Var), où vivait soeur André.
Considérée comme la personne la plus âgée encore en vie sur la planète, cette dernière était officiellement reconnue comme la doyenne de l’humanité depuis le décès de la Japonaise Kane Tanaka, morte le 25 avril 2022.
Selon Laurent Toussaint, un expert en longévité, elle serait la quatrième personne à avoir vécu le plus longtemps dans l’histoire, derrière notamment sa compatriote Jeanne Calment, morte à Arles en 1997 à l’âge de 122 ans, qui reste à ce jour officiellement la plus vieille doyenne de l’humanité dont l’été civil a été vérifié.
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— France Bleu (@francebleu) January 17, 2023
Sœur André, doyenne de l’humanité, est décédée
Née Lucile Randon le 11 février 1904 à Alès (Gard) au sein d’une famille protestante non pratiquante, elle perd sa soeur jumelle dès l’âge de 18 mois. Elle grandit entourée de 3 frères dont l’un mourra en 1920, probablement de la grippe espagnole.
À 20 ans, elle prend son envol et se rend à Marseille pour travailler comme gouvernante puis décide de monter à Paris où elle devient préceptrice pour de riches familles et notamment les Peugeot.
C’est en 1926, à l’âge de 22 ans, qu’elle se fait baptiser, embrassant ainsi la foi catholique. Elle rentrera ensuite dans les ordres après la Seconde Guerre mondiale chez les Filles de la charité de Saint-Vincent-de-Paul. Pour l’occasion, elle prendra le nom de sœur André, en hommage à son frère aîné «préféré», blessé lors de la bataille de Verdun en 1916.
En 1945, sœur André, alors âgée de 41 ans, se rend dans l’Allier pour s’occuper d’enfants malades, d’orphelins puis de personnes âgées à l’Hôpital de Vichy. Elle y restera près de trois décennies. Son parcours l’emmènera par la suite dans la Drôme puis la Savoie, où elle vivra pendant plus de 30 ans, avant de rejoindre la ville de Toulon en 2009.
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Très diminuée ces derniers mois, sœur André ne cachait plus sa volonté de « partir ». Contrainte de rester sur un fauteuil roulant, elle était aveugle et souhaitait « se retirer de cette affaire » mais déplorait que « le bon Dieu » ne l’entendait pas, comme elle l’avait confié à l’AFP en janvier 2022.
Son voeu a finalement été exaucé puisqu’elle a rendu son dernier souffle dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 janvier.