Un élevage clandestin a été démantelé par les gendarmes et agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage le 15 juillet à Bas-en-Basset en Haute-Loire ! Ce n’est pas un trafic de stupéfiants, ou d’armes qui a été découvert, mais bien 64 sangliers (ils estiment qu'il y en a 150). Élevés dans une exploitation illégale, ils étaient ensuite vendus à des chasseurs pour rendre leurs parties de chasses plus faciles.
Le parquet du Puy-en-Velay a ordonné la mise en place de cette opération, après qu’une prolifération anormale de sangliers a été remarquée dans la région, mettant en colère les agriculteurs qui voyaient leurs exploitations être dégradées par leur présence. Malgré les mesures prises par les autorités locales, rien ne faisait diminuer leur nombre comme le précise la sous-préfète d’Yssingeaux Christine Hacques : « Il semblait évident que nous assistions à un phénomène de reproduction anormal » dans Le Parisien.
Crédit photo : Une famille de sangliers / Shutterstock
Les tensions augmentant de jour en jour entre les agriculteurs et les chasseurs, puis l’agression d’un président de société de chasse par trois motards a poussé les autorités à agir une fois pour toutes. C’est après des battues et des tirs de nuit qu’a été trouvé l’élevage clandestin, et grâce à un hélicoptère équipé d’une caméra infrarouge ! Un gardien et le propriétaire, qui serait un chef d'entreprise (lui aussi chasseur), s'occupaient du lieu de soixantaine hectares. L'endroit avait déjà fait l’objet d’un arrêté de fermeture en 2010, qui n’a, au vu des événements, pas empêché de faire fonctionner son affaire.
Crédit photo : Vue d'un paysage de la Savoie, France / Shutterstock
Leur affaire était très bien organisée : « Nous sommes face à une installation très organisée avec un parc d’environ cinquante hectares entièrement clos, du matériel de transport des bêtes et des silos destinés à assurer le nourrissage des sangliers ». L’éleveur risque une forte amende en plus de la peine de prison, en raison des dégâts provoqués. En effet, ils sont estimés par le syndicat FDSEA 43 entre 200 000 € et 300 000€ en raison des clôtures arrachées et les plantations saccagées.
Crédit photo : Un sanglier dans une forêt / Shutterstock
Les sangliers ont pour le moment été laissés dans le parc mais ils seront par la suite tués puis envoyés à l’équarrissage ! Pour autant, il faut que l’administration décide de quelle manière cela va se faire : « Deux hypothèses sont envisageables. Soit une battue administrative menée par l’ONCFS et les lieutenants de louveterie, soit une euthanasie des animaux un par un ».