Trop c'est trop. Et ils sont 800 000 à le crier dans les rues de Washington. Trop d'armes à feu, trop de tueries. Ce samedi 24 mars, la petite-fille de Martin Luther King, célèbre militant pour les droits civiques, Yolanda Renee King, du haut de ses 9 ans, a tenu un discours qui a laissé la foule sans voix.
«I have a dream that enough is enough. And that this should be a gun free world, period,» says 9-year-old Yolanda Renee King, who is Martin Luther King Jr.'s granddaughter https://t.co/jujbxM0M4i #MarchForOurLives pic.twitter.com/mbredFiUNL
— CBS News (@CBSNews) 24 mars 2018
Ce samedi 24 mars, Washington était noire de monde. La jeunesse est descendue dans la rue, déterminée à faire bouger les choses. Cette manifestation nationale, « March For Our Lives » a, selon la BBC, rassemblé 800 000 personnes. Après le massacre de Parkland, en Floride, où Nikolas Cruz a abattu 17 personnes, les jeunes veulent entamer une révolution. Ils veulent voir disparaître les armes et ils veulent arrêter de voir leurs amis se faire tuer. « Depuis que ce mouvement a commencé, les gens me demandent : pensez-vous qu’un changement va venir de tout ça ? Regardez autour de vous : nous sommes le changement » lançait Cameron Kasky, l'un des élèves présents lors de la tuerie.
Et alors que certaines célébrités se sont succédé pour prendre la parole ou offrir des performances artistiques à l'instar de Miley Cyrus, il y en a bien une qui a retenu l'attention. Yolanda Renee King qui n'est autre que la petite-fille de Martin Luther King, a tenu un discours plein de spontanéité qui semble avoir mis tout le monde d'accord. Yoland Renee King a « fait un rêve dans lequel trop c'est trop. Et il ne devrait pas y avoir d'armes dans ce monde ». La foule, bouche bée devant cette petite fille de 9 ans, a répété après elle : « Faites passer le message, entendez-vous ? À travers tout le pays. Nous allons être une grande génération ».
Une menace qui plane depuis 1999
Le Washington Post a établi un chiffre : 187 000 étudiants ont été menacés par les armes depuis 1999. Et chaque jour, c'est 96 personnes qui meurent sous les armes à feu. « L’hiver est terminé, le changement arrive, clame-t-il sous le timide soleil de Washington. Vous le sentez, les gens au pouvoir tremblent. Mettons les États-Unis au-dessus de la NRA » martelait, David Hogg, lycéen à Marjory Stoneman Douglas, le lycée de Parkland.
Un professeur, de son côté, a pris la parole afin d'exprimer son rejet quant au désir du président Donald Trump d'armer les professeurs : « On me dit qu’on va me donner une arme, quand ce dont j’ai besoin, c’est de crayons et de feutres ! Je suis vraiment très opposée à cette mesure. Rajouter des armes dans les écoles, ce n’est pas la solution, mais un autre problème. »
Mais pour certains, même si l'espoir de voir un changement opérer, la réalité reprend le dessus. « Réglez ça avant que je doive envoyer des sms à ma mère, cachée sous mon bureau », assène Karoline, une lycéenne de 16 ans. « J’essaye d’avoir l’espoir que cette fois-ci, les choses vont changer. Mais mes parents me rappellent qu’après Colombine, il y avait déjà eu tous ces débats. C’était il y a vingt ans et rien n’a changé. »
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— Shelley Foy Robinson (@Writing_Destiny) 26 mars 2018