Il est tard et vous avez un petit creux ? Que ce soit par ennui ou par pure gourmandise, la tentation de vous emparer de ce pot de Häagen-Dazs parfum vanille est grande. Pourtant, selon une étude très sérieuse, cette activité serait fortement déconseillée : une nouvelle étude affirme que le grignotage pouvait augmenter significativement le risque de diabète et de problèmes de cœur sur un long terme.
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Cette étude, dont l’initiative vient des chercheurs de la Perelman School of Medicine de l’Université de Pennsylvanie, s’est focalisée sur les habitudes alimentaires de neuf individus en parfaite santé avec un IMC (Indice de Masse Corporelle) normal.
Pendant les 8 premières semaines, les volontaires ont dû manger trois repas et deux encas de 8 heures à 19 heures. Changement de programme pour les 8 dernières semaines, où les individus ont dû expressément modifier le créneau des repas entre midi et 22 heures.
Et force est de constater que le résultat confirme les soupçons des chercheurs : manger tard le soir augmenterait significativement le taux de glucose et d’insuline dans le sang, les deux causes principales d'un diabète de type 2.
Les chercheurs ont par ailleurs noté qu’un repas consommé à des heures décalées par rapport à nos habitudes pouvait également affecter notre taux de cholestérol et augmenter les risques de maladies cardiaques.
Mais ce n’est pas tout : les chargés de l'étude ont également constaté qu’au cours des 8 premières semaines de la journée, les participants ont produit une hormone qui stimule l’appétit qui les aidait à se sentir rassasiés plus longtemps.
Namni Goel, responsable de l’étude, a ainsi déclaré que « les résultats des 8 premières semaines de test, donnent une nette et complète image des avantages de manger plus tôt ». Et ce n’est pas la première fois qu’une étude fait remarquer le danger des séances de grignotage intensif sur un long terme.
En effet, une autre étude, réalisée cette fois à l’Université de Californie, a démontré que grignoter à des heures irrégulières, comme tard dans la nuit, par exemple, pouvait avoir un impact sur nos fonctions cognitives. Pendant une période de deux semaines, les chercheurs ont tenté de nourrir un groupe de chauves-souris - qui sont des animaux nocturnes par excellence, pendant la journée, tandis qu’un second groupe de bêtes a été nourri normalement – à savoir la nuit, ce qui ne changeait donc en rien leur quotidien.
Là encore, le verdict a nettement confirmé les hypothèses. Les animaux dont les habitudes alimentaires ont été perturbées ont reconnu avec difficulté les nouveaux objets ajoutés dans les cages, contrairement aux autres, qui continuaient à manger comme à leur habitude. En outre, les chercheurs ont également constaté que la capacité de créer des souvenirs pour les chauves-souris qui mangeaient le jour sur un long terme était particulièrement endommagée.
Une troisième étude, parue en 2015 par Tore Nielsel et Russell Powel, deux psychologues canadiens, s'est focalisée sur l'influence de la nourriture consommée tardivement sur le sommeil et notamment les rêves.
Les deux spécialistes ont demandé à 400 étudiants de remplir un questionnaire sur leur alimentation et leur sommeil. 18 % des interrogés ont affirmé qu'une collation tardive entraînait chez eux des rêves bizarres et perturbants.
Autant de raisons qui nous inciteraient peut-être à revoir notre alimentation...