Vous souffrez régulièrement de migraines ? Vos journées passées derrière un bureau n’épargnent pas votre dos ? Vos soirées alcoolisées se soldent presque toujours par une vilaine gueule de bois ? Ne vous ruez pas illico presto vers vos antidouleurs, car d’après une étude très sérieuse, la solution se trouverait… dans une pinte de bière. Et ce n’est pas une blague.
En effet, une étude réalisée par des chercheurs de l’
Université de Greenwich au Royaume-Uni et
parue en décembre 2016 dans la revue scientifique The Journal of Pain confirme que la consommation de deux pintes de la mythique boisson alcoolisée
réduirait significativement nos douleurs et
augmenterait notre seuil de tolérance à la souffrance de 25% environ.Cette fameuse étude, qui s’appuie sur les
données de 18 travaux menés dans les quatre coins du monde sur un panel composé de 400 personnes, confirme le postulat selon lequel
la consommation de deux pintes de bières aurait des vertus analgésiques semblables, sinon plus importantes que celles d’
un comprimé de paracétamol, soit un taux d’alcoolémie de 0.08 grammes par litre de sang.
Les effets stimulants, tranquillisants, excitants de l’alcool ne sont certes plus à prouver : autrefois, les médecins l’utilisaient même pour calmer les douleurs et faire tomber la fièvre. Mais l’étude des chercheurs de l’Université de Greenwich semble avancer d’
autres hypothèses pertinentes : l’alcool, malgré ses conséquences néfastes sur la santé sur un long terme, serait composé de
vertus analgésiques réelles qui expliqueraient facilement la
consommation excessive d’alcool chez les individus qui souffrent de douleurs chroniques.
D’après le docteur
Trevor Thompson, responsable de l’étude susmentionnée, la bière serait aisément comparable aux
« opiacés comme la codéine ». De quoi conforter les chercheurs dans la réalisation d’études plus poussées afin de
mettre au point un nouveau médicament antidouleurs dépourvu d’effets secondaires dangereux pour l’organisme.
« Si nous arrivions à produire un médicament sans les effets secondaires néfastes de l’alcool, alors nous disposerions de quelque chose de plus efficace que ce qui existe aujourd’hui » déclare le médecin au quotidien britannique
The Independent.
Mais à l’heure actuelle, si les études menées sont pleines de promesses pour l’avenir, l’abus d’alcool reste dangereux pour la santé : il est primordial de le consommer avec modération.