La choucroute d’Alsace bénéficie enfin d’une indication géographique protégée (IGP), une valorisation d’un savoir-faire bien régional !
C’est une récompense importante dont viennent de bénéficier les producteurs de choucroute alsaciens avec la reconnaissance au niveau européen de l’appellation « Choucroute d’Alsace ». Ainsi, depuis le 3 juillet, aucun produit fabriqué en dehors de la région ne peut porter ce nom, le résultat d’un combat qui dure depuis plus de 20 ans et qui a encore du mal à aboutir.
En effet, la raison principale de la réflexion aussi longue, était de reconnaître la spécificité de la choucroute alsacienne, à commencer par l’identification précise du produit : le chou fermenté uniquement, et non la choucroute garnie accompagnée de pommes de terre et des nombreuses charcuteries que l’on connaît qui trouve plutôt ses origines dans les brasseries parisiennes de la fin du XIXe siècle.
Crédits : Slawomir Fajer
Le label est bien entendu un avantage certains pour les producteurs alsaciens, qui se concentrent aujourd’hui autour de la ville de Colmar. Pour bénéficier de cette IGP, le produit doit suivre un cahier des charges bien précis en suivant une organisation prédéfinie pour la mise en cuve et la fermentation jusqu’au moment de la cuisson.
La commission européenne rappelle que l’Alsace produit « 70 % de la choucroute consommée en France, et 20 % du marché européen, soit « l’équivalent d’environ 25 à 28.000 tonnes de choucroute ». Laurent Heitz, président du syndicat des producteurs de choux à choucroute d’Alsace explique dans la Voix du Nord l’intérêt économique de cette décision : « cela va permettre une segmentation du marché européen, il y aura la choucroute d’Alsace en IGP et les autres ».