Alors que les célébrations du 80ème anniversaire du Débarquement battent leur plein, le petit-fils d’un ancien soldat a dévoilé ses tatouages impressionnants rendant hommage à son grand-père.
55 heures de travail sur une année entière, c’est le temps passé par Lan Bao, tatoueur résident à Creil (Oise) sur le dos de son ami Anthony Renaud. Ce dernier, ouvrier âgé de 44 ans, est un gros féru d’Histoire et passionné par la Seconde Guerre mondiale.
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Une passion héritée de l’histoire de son grand-père, ancien soldat qui fut prisonnier des Allemands : “Enfant, je lui posais plein de questions sur le tatouage qu’il avait. C’était en fait son matricule de prisonnier, mais ça, je l’ai compris bien plus tard. Il ne parlait pas beaucoup de la guerre, de ce qu’il avait vécu”, confie Anthony Renaud à Ouest-France.
En grandissant, il prend conscience de ce qu’il s’est passé et s’intéresse à cette période de l’Histoire, en faisant beaucoup de recherches. Par ailleurs, il ne rate aucune commémoration du Débarquement. Alors quand approche le 80ème anniversaire, il a une idée pour commémorer l’évènement à sa façon. Un “projet mûrement réfléchi” depuis trois ans pour Anthony Renaud qui voyait cet hommage sous forme de tatouage “comme une évidence”.
“Une oeuvre d’art”
Ainsi, sur son dos, il réfléchit à se faire tatouer différentes scènes illustrant le Débarquement. Il s’inspire alors de photos et d’archives : “Mon dos n’est pas assez grand, il a fallu faire des choix. On avait une idée de ce qu’on voulait mais on ajoutait des tatouages au fur et à mesure en fonction de la place qu’il restait”, explique-t-il.
Crédit photo : Lao Ban
On y observe donc des bunkers, des avions, les plages du Débarquement, des soldats et notamment un tank, entre autres. Le tout surplombé par la date du 6 juin 1944 sous forme de Une du journal Le Figaro : “Je voulais que ce soit authentique, vrai”.
Le résultat final est impressionnant. Une véritable fresque artistique et historique est désormais illustrée sur son dos : “C’est une oeuvre d’art, un hommage, un symbole pour moi”, conclut le quarantenaire qui ne compte pas pour autant exposer son dos à tout-va, et surtout pas sur les plages du Débarquement.