Jeux paralympiques : les athlètes qui auront un tatouage, représentant les anneaux olympiques, seront... disqualifiés

Focus sur une règle étonnante en vigueur aux Jeux paralympiques, dont les épreuves débutent ce mercredi.

Les Jeux paralympiques - qui se tiendront du 28 août au 8 septembre à Paris - n'ont pas encore commencé qu'un point de règlement fait déjà grincer des dents.

Les athlètes, engagés dans chacune des 549 épreuves de cette dix-septième édition, n'auront pas le droit d'arborer de tatouages représentant les... anneaux olympiques. Et ceux qui oseront braver cette interdiction risquent purement et simplement la disqualification.

Une règle qui peut surprendre, mais qui s'explique par une histoire de sigles et de propriété intellectuelle. On vous explique.

Façade de la mairie de Paris, décorée aux couleurs des JOCrédit photo : iStock

Les athlètes avec des tatouages, représentant les anneaux olympiques, seront sanctionnés

Cette curiosité découle d'une différence entre deux entités bien distinctes : d'un côté, le Comité international paralympique (CIP) et, de l'autre, le Comité international olympique. Le premier cité ne peut en effet revendiquer ou utiliser ce symbole des anneaux, car ce dernier appartient, de fait, au second.

Imaginés en 1913 par le baron Pierre de Coubertin, qui relança les JO modernes en 1896 à Athènes, ces fameux anneaux olympiques sont le symbole par excellence de l'événement. Représentant les cinq continents unis par les valeurs de l'olympisme, cet emblème, reconnaissable entre mille, appartient au CIO et à personne d'autre. Il s'agit donc d'une marque déposée et ne peut, par conséquent, être utilisée par les athlètes paralympiques, qui dépendent, eux, du Comité international paralympique (CIP).

Drapeaux du CIP, du Royaume-Uni et des anneaux olympiques, lors des JO de Londres en 2012Crédit photo : iStock

Or, les Jeux paralympiques étant justement organisés par ce même CIP, celui-ci interdit le port du symbole des JO organisés par le CIO, et ce, depuis 2012 et l'édition organisée à Londres.

Un certain Josef Graig l'a appris à ses dépens. En 2016, ce nageur paralympique britannique, atteint d'une paralysie cérébrale, avait été disqualifié par le Comité international paralympique (CIP) alors qu'il venait pourtant de remporter sa série du 100 mètres nage libre, lors des Championnats d'Europe de natation, disputés à Funchal, sur l'île de Madère, au Portugal. Le comité l'avait sanctionné, car il arborait, sur son torse, un tatouage des anneaux olympiques.

Les para-athlètes sont désormais prévenus, ils n'auront pas le droit à l'erreur durant les deux semaines de compétition.


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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.