Alors qu’il y a moins de dix ans encore, le tatouage était en vogue, les mœurs semblent avoir changé. Aujourd’hui, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir retirer cette encre permanente de leur peau. À tel point qu’une nouvelle mode émerge : le détatouage.
Des étoiles, des fleurs, des citations, des prénoms… le tatouage n’est plus. Du moins, chez une grande partie des initiés. Depuis quelques temps, en France et en Europe, le détatouage connaît un fort succès. D’après les cliniques spécialisées, de plus en plus prises d’assaut, le passage au détatouage est « exponentiel ». Même son de cloche chez ce tatoueur américain.
Interrogé par nos confrères du Parisien dans un article de 2019, Cody McCarthy, basé à Los Angeles, confirmait un boom du détatouage. Erreur de jeunesse, coup de tête ou regret, les raisons du détatouage sont nombreuses.
Émilie, avocate à Paris, a franchi le pas dans cette clinique des Champs-Elysées. Elle possède un tatouage tribal de 15 centimètres à l’épaule gauche. Mais à cause de son travail, là voilà obligée de le camoufler. « Je m’en suis mordu les doigts, je finissais par tout faire pour le dissimuler, alors j’ai décidé de m’en débarrasser », raconte-t-elle pour Le Monde.
Le détatouage, un marché lucratif
Crédit photo : Liudmila Chernetska/ iStock
Mais le détatouage a un coût. Prévoir une centaine d’euros pour des tatouages de taille modeste. Dans le cas de la jeune avocate parisienne, jusqu’à 1800 euros pour six séances au laser de détatouage picoseconde. Alors que son tatouage lui avait coûté 300 euros… « Un gros budget qui n’est pas à la portée de tout le monde », reconnaît Émilie.
À Los Angeles, Cody McCarthy indique avoir envoyé près de 5000 personnes dans une clinique de détatouage en quatorze ans. Des chiffres qui ne cessent de croître et qui détonnent quand on sait qu’en 2015 encore, 29% des Américains s’étaient fait tatouer (selon une étude Harris Interactive), motivés par les stars de la musique et du sport.
Le marché du détatouage connaît donc une hausse importante. En 2016, l’industrie pesait 10 milliards d’euros, selon Le Parisien. Allied Market Research estimait à cette époque que ce chiffre pouvait doubler en 2023.
Avant d’opter pour une encre permanente, certains tatoueurs invitent leurs clients à bien réfléchir car le détatouage entraîne une sensation de brûlure sous la peau, plus douloureuse que l’aiguille.