Mais à quoi pouvait bien servir le monument de Stonehenge ? Cette question, qui passionne la communauté scientifique depuis toujours, a peut-être enfin une réponse. Détail.
Aussi mythique que mystérieux, le Stonehenge d’Amesbury continue de fasciner les scientifiques qui tentent depuis des années, d’en percer le mystère, en vain !
Si les chercheurs se passionnent autant pour le célèbre monument mégalithique, composé de structures circulaires, c’est avant tout parce qu’ils ignorent à quoi il servait.
Édifié vraisemblablement entre 2 800 et 1 100 av JC dans le sud de l‘Angleterre, le Stonehenge demeure en effet une énigme et fait toujours l’objet de fantasmes et autres spéculations quant à sa fonction.
Mais après des siècles d’hypothèses plus ou moins pertinentes, des scientifiques pensent avoir enfin levé le voile sur cet énigmatique monument.
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Stonehenge, un calendrier solaire ?
Une étude, publiée le 2 mars dernier dans la revue Cambridge Core, affirme en effet que le monument aurait servi de calendrier solaire. Les trente mégalithes qui composent la structure constitueraient ainsi une année solaire, soit 365.25 jours.
Selon le Professeur Timothy Darvill - archéologue à l’Université de Bournemouth (Angleterre) et auteur principal de l’étude - de nombreux chercheurs « voient depuis longtemps dans la composition monumentale de Stonehenge des preuves d’un calcul du temps préhistorique, un calendrier néolithique ».
En partant du postulat que les mégalithes – que l’on appelle Sarsens – étaient perçus à l’époque comme formant une entité unique, les scientifiques ont notamment analysé leur position ainsi que leur numérologie et les ont comparés à d’autres calendriers solaires.
Des analyses comparatives qui font dire à Timothy Darvill que le grand cercle central de Stonehenge représente le « noyau » du calendrier, alors que les trente blocs disposés autour correspondent à un jour dans le mois.
Selon le professeur britannique, ce calendrier solaire serait matérialisé à la fois par les cinq groupes de monolithes formant un fer à cheval au centre, et par les quatre autres qui forment un rectangle autour.
Les premiers monolithes correspondraient à un mois intercalaire et les seconds permettraient d’ajouter un jour supplémentaire tous les quatre ans (année bissextile). Une manière, selon les scientifiques, d’indiquer les solstices d’été et d’hiver sur la même paire de pierre.
Bien sûr, tout ceci n’est qu’une hypothèse et d’autres études seront nécessaires à l’avenir pour en apprendre davantage sur cet éventuel calendrier.
Affaire à suivre !