L’ancien ministre des Sports et ambassadeur de Paris 2024 montre des signes d’inquiétude à moins d’un an du grand rendez-vous sportif organisé dans la capitale française. Il faut dire que les organisateurs du projet ont vu les choses en grand.
« J’espère que la situation géopolitique sera plus apaisée pour que l’on vive des Jeux sereins, organisés dans les meilleures conditions possibles. Si la veille, les voyants sont rouge cramoisi quant aux risques d’attentat, il faudra un plan B pour la cérémonie d’ouverture », a déclaré David Douillet dans les colonnes de La Tribune, dimanche 22 octobre.
Le double champion olympique a estimé qu’un plan de rechange serait nécessaire pour la cérémonie d’ouverture qui se tiendra le 26 juillet 2024 au vu du contexte géopolitique particulièrement agité ces dernières semaines.
Il faut dire que les organisateurs des Jeux de Paris 2024, dont Tony Estanguet est le président du comité, ont vu les choses en grand. Pour la première fois dans une olympiade, la cérémonie d’ouverture ne se tiendra non pas dans un stade comme ce fut le cas jusqu’à maintenant, mais sur la Seine et aux abords. Un dispositif inédit qui est désormais la cible des critiques.
Tony Estanguet répond à David Douillet, il n’y a « pas d’alternative »
Crédit photo : Olympics
« Je ne vois pas l’État français et les organisateurs prendre des risques insensés pour la population », lance encore David Douillet. Il met en cause le dispositif de sécurité prévu pour ce jour alors que le nombre exact de spectateurs n’est pas encore connu.
On parle cependant de 100 000 places payantes sur le niveau inférieur des quais de Seine et de 500 000 places gratuites en haut des quais. Ce qui fait énormément de monde à gérer en plus des athlètes qui paradent sur la Seine. Si aucune précision n’a pour l’instant été rapportée, on sait en revanche que cette jauge est source de friction au sein de la Mairie de Paris, de la préfecture de police et du comité d’organisation des Jeux.
Mais Tony Estanguet a coupé court à toutes possibilités de rechange. Il évoquait il y a une semaine dans l’Équipe, qu’il n’y avait « pas d’alternative » possible. Le président du comité d'organisation des Jeux a répondu indirectement à David Douillet et à tous ceux qui doutent encore de cette cérémonie le long du fleuve : « Depuis le début, les autorités et Paris-2024 font en sorte que la sécurité soit la priorité numéro un pour le succès des Jeux ».