Dans le sud de la Californie, aux États-Unis, un surfeur a été victime d’une attaque d’un lion de mer, dont le comportement a été décrit comme extrêmement agressif. Un phénomène récurrent qui serait indirectement causé par le dérèglement climatique.
Au moment de s’attaquer au rythme des vagues, RJ LaMendola était loin de s’imaginer qu’il finirait à l’hôpital après une rencontre pas comme les autres. Vendredi 21 mars, ce surfeur expérimenté s’adonnait à son activité favorite tranquillement au large d’Oxnard, dans le sud de la Californie.
Crédit photo : iStock
Un lion de mer a alors surgi et a tenté de le faire tomber de sa planche, avant d'enfoncer ses dents dans la fesse gauche du surfeur, lorsqu’il ramait vers le rivage pour fuir l’animal. Traumatisé par cette attaque, RJ LaMendola a témoigné auprès du LA Times sur le comportement étrange du lion de mer, qu’il décrit comme “sauvage, presque démoniaque”.
Sur sa page Facebook, le surfeur a publié une photo de lui à l’hôpital en train de se faire soigner la fesse blessée. Il a accompagné la photo d’un long témoignage, racontant en longueur comment il a vécu l’attaque :
“Le lion de mer m'a traqué, nageant à côté de moi, chargeant encore et encore - trois, peut-être quatre fois de plus. À chaque fois, j'ai tordu mon corps, gardant la planche entre nous, protégeant mes bras et mon visage de ses mâchoires implacables”
Crédit photo : Facebook / RJ LaMendola
Un comportement agressif expliqué par le réchauffement climatique ?
Lorsqu’il s'est fait soigner, RJ LaMendola a signalé l’incident à l’Institut de la faune marine des îles Anglo-Normandes. Il a alors appris qu’il n’était pas le seul à avoir constaté cette étrange agressivité de la part d’un animal généralement inoffensif. Selon plusieurs experts, ce comportement serait causé par un empoisonnement massif à l’acide domoïque.
Cet acide est sécrété par des algues toxiques, qui sont ingérées par les anchois et les sardines. Ces poissons sont ensuite mangés à leur tour par les grands mammifères, comme les lions de mer, mais également les dauphins. Ainsi, les autorités locales préconisent aux surfeurs et baigneurs de ne pas s’approcher de ces animaux tant qu’ils seront potentiellement malades, alors qu'elle tentent de les soigner en parallèle.
Crédit photo : iStock
Depuis le début de l’année, au moins 140 lions de mer intoxiqués ont été transportés au centre de soins des mammifères marins de San Pedro, en Californie. Leur taux de survie oscille entre 50% et 65% lorsqu'ils sont pris en charge rapidement. Un pourcentage encore plus faible pour les dauphins, dont une cinquantaine de spécimens ont déjà été retrouvés échoués sur les plages californiennes.
En attendant de trouver un remède, certains experts pointent du doigt le réchauffement climatique, et notamment le réchauffement des températures océaniques. Un phénomène qui permet la prolifération d’algues toxiques et donc l’importante sécrétion d’acide domoïque fatal aux mammifères marins.