Actuellement, si vous passez par l’avenue des Gobelins, dans le 13ème arrondissement de Paris, vous risquez fort de tomber nez à nez avec un nounours géant, à l’arrêt de bus ou à la terrasse d’un café.
Mais d’où viennent-ils ? Telle est la question qu’ont dû se poser un bon nombre de Parisiens, y compris les commerçants, en voyant des nounours géants investir l’avenue des Gobelins, à l’intérieur même des commerces ainsi que dans la rue.
Depuis la fin du mois d’octobre, une cinquantaine de nounours, mesurant 1,40 mètres et pesant 4,9 kilos, sont disséminés sur le long de l’avenue. Tantôt, vous les croisez à la terrasse d’un café, à l’arrêt de bus, en vitrine des commerces, chez le coiffeur, chez le caviste… Bref, ils sont partout! Ce lundi, ils étaient 37 à se montrer aux fenêtres du grand hôtel des Gobelins, sur l’avenue Saint-Marcel.
« Quand j’ai découvert ça dans le quartier, j’ai un peu halluciné. Je trouve ça insolite et génial. Les gens s’arrêtent, étonnés, devant les vitrines, les prennent en photo. Et sourient » témoigne Adèle, une riveraine de 35 ans, dans les colonnes du Parisien.
En effet, à l’image d’un Ted qui s’est multiplié, les nounours ont le don de donner directement le sourire aux passants. Leur page Facebook « Les nounours des Gobelins » est naturellement très drôle. Ils y racontent leur train de vie plutôt tranquille, de façon très amusante, sur l’avenue très prisée du 13ème arrondissement de Paris.
À l’origine de cette invasion de peluches se trouve un homme, Philippe, le libraire du 25 avenue des Gobelins. Son voisin pharmacien, Emmanuel, raconte la démarche qui a su conquérir tous les commerçants et riverains du quartier : « On ne sait pas d’où il les sort ses nounours. Il les achetés sur ses propres deniers et les prête. C’est fait pour rapprocher les gens. C’est aux antipodes d’une opération commerciale ».
Même son de cloche très positif chez Eve, qui tient le restaurant « Au Réveil matin » : « Y a rien derrière. C’est juste un mec positif qui avait envie que les gens arrêtent de se faire la gueule ». Au café de la Manufacture, le patron Jérôme raconte même que les policiers ont joué le jeu : « C’est un délire et c’est que du bonheur (…) Y a des flics qui sont venus en chercher deux pour les ramener au commissariat. Il les ont baptisés Starsky et Hutch ».
De par leur présence, à travers des mises en scène très drôles et amusantes, ces nounours géants offrent du bonheur à tout un quartier qui les a naturellement adoptés. Leur succès grandissant leur promet une place de choix pour un bon moment comme le confie le libraire Philippe, à l’origine de leur envahissement : « Pas avant la galette des rois, après Noël » explique-t-il, ajoutant que leur arrivée n’a eu que du bon : « Ça fait 25 ans que je bosse ici. Il y avait des gens à qui je n’avais jamais parlé. Maintenant, ils m’appellent Philippe ».