Les chasseurs ne pourront plus abattre un animal dans une zone habitée ou commerciale

Un décret publié ce vendredi 1er mars au Journal Officiel interdit désormais les équipages de chasse à courre à abattre un animal dans une zone habitée ou commerciale.

Ce décret intervient à la suite d'un épisode survenu dans l'Oise en octobre 2017, et qui avait provoqué un vif émoi. Des pratiquants de la chasse à courre avaient abattu un cerf qui s’était réfugié dans un jardin privé.

Chasse à courre : un animal réfugié dans une zone habitée ne pourra plus être abattu. Crédits photo : Shutterstock / Paolo-manzi

Après cet incident, et une nouvelle offensive d'ONG et de députés contre la chasse à courre, la Fédération nationale des chasseurs s'était engagée à changer ses pratiques.

Ces engagements se sont traduits, ce vendredi, avec cet arrêté ministériel. « En grande vénerie, lorsque l'animal est aux abois ou au ferme (sur ses fins, pris, forcé ou hallali courant) et qu'il se trouve à proximité d'habitations, de jardins privés y attenant, de zones commerciales ou artisanales et de bureaux et d'établissements accueillant du public, il est gracié », indique le décret.

Le texte précise aussi que l’équipage ne pourra comprendre désormais que 60 chiens courants au maximum.

Le « maître d'équipage » devra « veiller à ce que l'animal ne soit pas approché », et doit faciliter son déplacement loin de la zone habitée. Si ce n'est pas possible, les autorités devront être contactées. Après évaluation de la situation, un vétérinaire devra alors, « au frais de l'équipage » anesthésier l'animal pour le déplacer ou « procéder à sa mise à mort ».

Une bonne nouvelle donc pour les défenseurs des animaux comme l’association AVA (Abolissons la vénerie aujourd’hui) qui mène depuis deux ans des actions pour dénoncer la pratique de la chasse à courre qu’ils jugent « cruelle » et « désuète ».

Source : AFP
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