Direction la Somme où une jeune femme a sauvé la vie d’une vache en la rachetant à son propriétaire. C’est la belle histoire du jour !
Elle n’avait certainement pas prévu de prendre un tel virage à 180 degrés ! Laurie Martel, une jeune femme de 19 ans, est aujourd’hui propriétaire d’une vache alors que rien ne la prédestinait à en arriver là.
Pour bien comprendre son parcours atypique, il faut remonter trois ans et demi en arrière. Nous sommes alors en 2016 et Laurie, âgée à l’époque de 16 ans, travaille comme apprentie dans une exploitation agricole de Mesnil-Martinsar (Somme).
Elle a sauvé une vache de l’abattoir #Aveluy #Somme #animaux #Albert https://t.co/40zgYddEaO pic.twitter.com/fD9Atjlih2
— Courrier picard (@CourrierPicard) November 25, 2019
« C’était de la culpabilité, ce sentiment de me dire que toute ma vie, j’aurai ça sur ma conscience »
Lors de cette période d’apprentissage, elle se prend d’affection pour une vache prénommée Olympia, venue au monde la même année. Très vite un lien fort va unir l’adolescente et l’animal qui vont devenir inséparables.
« Je l’ai vue naître, je me suis occupée de la buvée des veaux dont elle faisait partie, c’est là que le lien s’est créé avec Olympia, quand j’ai commencé à lui donner le biberon », a ainsi raconté Laurie à nos confrères de France 3.
Hélas, la dure loi de la rentabilité agricole va menacer cette si belle amitié. En effet, Olympia n’est pas aussi productive que ses congénères car elle souffre de problèmes au niveau des trompes.
N’ayant mis bas qu’à une seule reprise en trois ans, elle est d’abord mise de côté par son propriétaire qui se résout finalement à l’envoyer à l’abattoir.
« On pensait qu’elle aurait pu continuer plusieurs lactations mais suite à ses problèmes de santé, on a dû écourter et l’engraisser pour la mettre à la boucherie », s'est justifié l’intéressé.
Mais Laurie, qui entre-temps a trouvé un travail d’employée sur une autre exploitation, ne l’entend pas de cette oreille et refuse de se séparer de l’animal.
« C’était de la culpabilité, ce sentiment-là de me dire que je la laisse partir et toute ma vie, j’aurai ça sur ma conscience », a expliqué la jeune femme.
Elle met alors tout en œuvre pour récupérer Olympia et, malgré son maigre salaire de 500 euros, parvient à racheter la vache à son propriétaire pour la somme de… 700 euros. Quand on aime, on ne compte pas !
La loi interdisant de posséder une vache domestique chez soi, Laurie a donc dû s’improviser exploitante du jour au lendemain pour garder Olympia.
« Aujourd’hui, je prends une vache, elle me coûte mais ne me rapporte pas. Néanmoins, je suis fière de ce que j’ai fait pour qu’elle reste à mes côtés », a-t-elle confié heureuse.
La jeune femme l’affirme, elle essaiera tout de même de faire féconder sa vache adorée afin pourquoi pas de fonder un jour son propre élevage.